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Le peuple Béti a sacrifié son sort pour de l’argent – Owona Nguini

Mathias Eric Owona Nguini Owona Nguini a jeté de l'opprobre sur le peuple Béti qu'il dit ne plus reconnaître.

Tue, 27 Mar 2018 Source: www.camerounweb.com

Dans un de ses textes aux allures d'une poésie, Owona Nguini connu pour sa 'gromologie' a jeté de l'opprobre sur le peuple Béti qu'il dit ne plus reconnaître.

Ci-dessous l'intégralité de son texte

Peuple Béti tu es où là ?

Peuple des Seigneurs de la Forêts

Qu’es-tu devenu aujourd’hui

Hier tu t’es donné fortement au catholicisme

Tu t’es voué en abandonnant l’animisme

Tu es resté respectable et très respecté

D’où vient-il que tu sois devenu si léger

Depuis que tu as embrassé ces autres croyances

Ne vois-tu pas que tu t’es plongé dans l’errance ?

Tu as toujours été attaché à la famille

D’où vient-il que tu deviennes attaché à l’argent

Tes pères n’ont jamais sacrifié leur dignité pour de l’argent

Je ne comprends pas ce qui t’arrive en ce moment

Tu as longtemps ri de ceux qui touchent à des crânes de mort

Tu regardais avec dédain ceux qui font foi aux scories

Par ce qu’un Seigneur ne touche pas ce qui l’avilie

La vie d’un Seigneur n’entre pas dans un fouillis

Mais aujourd’hui tu as sacrifié pour de l’argent ton sort

Peuple Béti qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Non à ces sphères de pouvoir qui t’ont rendu fou

Tu es devenu pour ton frère un loup

Non ! Le syncrétisme n’est pas ton affaire

Tu vois toi-même qu’il t’a foutu en l’air

Qu’avez-vous fait de la gloire des Seigneur

Elle a toujours été ton plus grand bonheur

Non peuple Béti reviens à ce qui faisait ta fierté

J’apprends que tu es devenu franc-maçon

J’apprends que tu es entré dans l’homosexualité

Que tu as embrassé la rose-croix

En sacrifiant sur l’autel ton moi !

Non, je ne te reconnais plus !

Nous t’avons connu peuple intellectuel

Celui dont on admirait l’éloquence du savoir

Quand tu sortais tes détracteurs venaient t’applaudir

Par ce qu’il n y avait rien à redire

Tu t’exprimais avec fierté dans ta propre langue

Tu maniais avec grandeur la langue de Shakespeare

Tu décodais admirablement la langue de Molière

L’étranger trouvais tout son plaisir chez toi

Yaoundé est devenue capitale par ton humanisme

L’on savait qu’en toi se trouvait l’altruisme

Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Je te vois enfoui dans ces choses qui ont été importé

Et on me dit que tu n’as pas su te comporter

Depuis quand le roi que tu es se laisse emporter

Tu n’as pas compris que l’argent n’est qu’un serviteur

Et voici que cet objet chosifie son maître que tu es

Un peuple noir plein de gloire

Un peuple qui ne participait pas aux foires

Puisse ta jeunesse comprendre ton naufrage

Et tourner le dos définitivement à cet orage

La nudité des princes est exposée

Par ce que les repères ont été abandonnés

Le ciel est sombre au-dessus de toi

Rentre donc et rétablis tes anciennes lois

Sans lesquels tu as plongé la cité dans l’émoi

Et sacrifié ton titre de roi.

#Mathias_Eric_Owona_Nguini

Source: www.camerounweb.com