L’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Alors qu’il est détenu depuis plus d’un mois en compagnie de ses collaborateurs dans les locaux du groupement Spécial des Opérations (GSO), le patron de la Mission d’Intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), Albert Cédric Foe Amougou réclame à l’Etat 6 milliards de FCFA. En effet, il déplore la disparition de fortes sommes d’argent saisis au cours de la perquisition « illégale » qui s’est effectuée dans les locaux de son organisation, sans autorisation. Et le montant revendiqué, correspond au préjudice causé par la fermeture brusque de cette organisation.
Dans sa parution du mardi 22 mai 2018, l’hebdomadaire Kalara rapporte que le plaignant dénonce une détention arbitraire et a saisi avec ses collaborateurs détenus, le juge des libertés du tribunal de grande instance pour exiger leur libération immédiate. Dans la requête faite par les avocats des plaignants à ce sujet en date du 7 mai dernier, il ressort que les détenus « ont été convoqués par téléphone le samedi 16 avril dernier à la direction de la police judiciaire et placés en garde à vue le même jour », peut-on lire dans le journal. Une garde à vue qui aurait dû prendre fin quatre jours plus tard. Malheureusement, les requérants restent illégalement privés de liberté, en dépassement des délais légaux.
LIRE AUSSI:Paiement des salaires du mois de mai: le MINFI se prononce
Outre cet aspect, les avocats de des gardés à vue soutiennent par ailleurs que les activités de la MIDA étaient connues et encadrées par les autorités administratives et sécuritaires. Ils regrettent par ailleurs, que les éléments de la police et de la gendarmerie aient posé des actes de police judiciaire en effectuant la perquisition dans les locaux de la MIDA, saisissant des effets, sans aucun mandat du procureur de la République.
Suites à cela et à de nombreuses autres dérives constatées, les avocats de la MIDA annoncent le dépôt d’une plainte contre inconnu relative aux supposés écarts décriés.