Le coup d'État qui se déroule au Soudan, où le premier ministre et son cabinet sont arrêtés et le gouvernement dissous, est la dernière crise en date d'une période agitée pour le pays.
En plus des tensions politiques, l'économie soudanaise traverse une crise profonde, avec une inflation élevée et des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments.
Le coup d'État alarme de nombreuses puissances internationales qui n'ont que récemment noué des relations avec le Soudan après des années d'isolement.
Voici ce que vous devez savoir.
Mais les deux groupes ont été publiquement en désaccord.
Les mesures prises par M. Hamdok pour réformer l'économie - notamment la réduction des subventions aux carburants - ont été impopulaires auprès de certains.
La fragilité politique du Soudan a un long précédent.
Au cours des décennies précédentes, l'éclatement des partis politiques et leur incapacité à dégager un consensus ont, à maintes reprises, ouvert la voie à l'intervention des militaires, qui ont monté des coups d'État sous le prétexte de rétablir l'ordre, comme l'écrit l'analyste régional Magdi Abdelhadi.
Aujourd'hui au Soudan, il existe au moins 80 partis politiques.
Le même factionnalisme a touché le Conseil souverain, où les divisions internes entre les camps militaire et civil ont rendu le consensus politique encore plus difficile à atteindre.
Le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan a également déclaré que des élections seraient organisées en juillet 2023.
Le Premier ministre Hamdok aurait été détenu par des soldats plus tôt dans la journée, ainsi que plusieurs autres ministres. Il semble également que les sièges de la télévision et de la radio d'État aient été repris par les militaires.
L'accès à Internet a également été restreint.
L'Union africaine, les Nations unies et l'Union européenne, ainsi que la Ligue arabe et les États-Unis, ont exprimé leur profonde inquiétude face au coup d'État de lundi.
Les militaires sont également déployés pour restreindre les mouvements.
En juin 2019, avant l'accord sur la transition démocratique, des soldats ont ouvert le feu sur des manifestants à Khartoum, tuant au moins 87 personnes.
Les souvenirs de ce massacre joueront dans l'esprit des gens alors que les deux camps s'affrontent.