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Gestion chaotique : une grève annoncée à la Camwater le 22 février prochain

Un arrêt de travail illimité à compter du 22 février prochain.

Wed, 9 Feb 2022 Source: www.camerounweb.com

Les travailleurs de la Camwater sont en colère

Ils annoncent une grève

Ils dénoncent la mauvaise gestion

La Camwater, société à capitaux publics chargé de l’approvisionnement en eau potable est sur la ligne de mire de ses employés depuis quelques semaines. Dans une correspondance adressée au chef de l'État, le Syndicat national des employés de l'eau potable annonce un arrêt de travail illimité à compter du 22 février prochain. «Face à ce tableau sombre, la masse laborieuse des travailleurs, las de subir les affres d'une gestion chaotique, entend manifester son Ras-le-bol par un arrêt illimité à compter du lundi 21 février 2022». La mise-en-garde est contenue dans une correspondance du Syndicat national des employés de l'eau potable en date du 27 janvier 2022. Dans cette lettre portant en objet «le secteur de l'eau à l'agonie», et adressée au président de la République, le Syndicat national des employés de l'eau potable dénonce la lente agonie de ce secteur, ainsi que son mauvais management à l'origine de ce malaise. A en croire le président du Syndicat national des employés de l'eau potable.

La société que dirige Gervais Bolenga depuis 4 ans, traverse une zone de turbulence, pas d’eau dans les robinets et quand bien même ça coule, la qualité laisse ci désirer, le personnel dénonce une gestion cavalière et annonce un mouvement d’humeur.

La Cameroon Water utilities Corporation (Camwater), entreprise qui gère pour le compte de l’État, les biens et droits affectés au service public de l’eau potable en milieu urbain et péri-urbain traverse une zone de turbulence. Depuis près de 3 semaines, l’entreprise peine à remplir ses missions dans la capitale politique Yaoundé. Des quartiers entiers n’ont plus vu l’eau couler des robinets depuis près d’un mois. Ceux-ci ont la chance de recevoir le précieux sésame font face à des problèmes de santé, conséquence de la mauvaise qualité du liquide.

Approchées pour en savoir davantage sur les raisons de cette mauvaise qualité de service, des sources internes révèlent, que le centre d’Akom-Nyada qui ravitaille Yaoundé fait face à un manque de produit de traitement des eaux, d’où la mauvaise qualité du liquide mis à la disposition des consommateurs. Informé de la gravité de la situation, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba a effectué une descente sur le site d’Akom Nyada, le 4 décembre 2021.

Accueilli par le directeur régional de Yaoundé agglomération, Joseph Marie Bienvenue Eyafa qui conduit ensuite le Minee dans le magasin qui alimente la délégation du centre et Yaoundé. Ici en lieu et place du bicarbonate de soude qui sert au traitement de l’eau, le directeur régional a montré au Minee un stock de la chaux que la réserve d’Akom Nyada n’utilise pas.

En fait nous renseigne notre source, le directeur régional Yaoundé agglomération a tourné en bourrique la tutelle de la Camwater qui visiblement ne maîtrise pas les produits utilisés dans le traitement des eaux. Il a d’ailleurs rassuré le Minée, qu’il n’y avait pas de pénurie des produits. Au regard de ces assurances données, le Minee a instruit, que la capitale soit ravitaillée en eau. Sauf que jusqu’à présent, les populations continuent de tirer le diable par queue (pas d’eau pour certains et mauvaise qualité pour d’autres).

Climat délétère au sein de l’entreprise En effet, c’est le 11 novembre 2017, que Gervais Bolenga est nommé directeur général, de la Camwater, en remplacement d’Alphonse Ondoa Akoa. Depuis deux ans quasiment, l’entreprise souffle du chaud et du froid. Les employés crient au désarroi. A l’origine, tous les avantages dus ont été supprimés par le top management. En fait d’avantages supprimés, il s’agit de la prime d’astreinte (depuis.2 mois), les indemnités de mise en retraite.

Pour ceux qui sont déjà en retraite, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) leur reverse, 15% de leur cotisation parce que, les redevances n’ont pas été reversées par l’entreprise, la couverture santé des agents n’existe plus, y compris le fameux 13e mois qui focalise toutes les attentions en cette période des fêtes de fin d’années. Aussi, tes heures supplémentaires sont devenues un véritable sacerdoce pour les employés, les prestataires ne sont pas payés, tout comme les baux de location. Depuis un an, certains ont donné un préavis pour libérer les locaux.

Source: www.camerounweb.com