Le Lamido risque la prison
• Le Lamido de Garoua est libre
• Il a refusé de se faire auditionné
• Il vaque librement à ses occupations
Les populations de Garoua sauront-elles la vérité sur la mort du jeune Aliou dans la cour de son oncle le lamido Ibrahim el Rachidine ? Malgré la bonne volonté des autorités qui ont donné le feu vert pour l’ouverture des enquêtes, la tâche ne se semble pas aisée. Selon le journal Œil du Sahel, le Lamido n’a toujours pas été entendu par la commission mixte composée des éléments de la légion de gendarmerie, de la compagnie de Garoua 1er, de la division régionale de la police judiciaire du Nord et des représentants de l'administration. Il ne compte pas s’expliquer devant des militaires moins gradés que lui.
« Pour ce qui est du cas du lamido, qui se trouve encore sous le drapeau et revendique le grade de chef de bataillon, nos sources indiquent que ce dernier, convoqué pour être entendu par la commission d'enquête a indiqué qu'il ne pouvait se soumettre à une audience menée par des éléments moins gradés que lui. Jusqu'à ce jour, 14 février 2022, il n'a donc pas été entendu dans cette affaire et donc pas inculpé », indique le journal.
Malgré la pression d’une partie de la population qui réclame sa démission, le lamido vaque librement à ses occupations. Il affiche d’ailleurs une sérénité qui déconcerte ses détracteurs.
« Le décès du jeune Ali Youssef dans la nuit du 31 janvier 2022, rien ne va plus comme avant dans l'entourage du lamido de Garoua. Ibrahim el Rachidine a quant à lui été aperçu dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux salué par les fidèles à la sortie de prière du vendredi 11 février 2022. Selon de nombreux observateurs, le monarque de Garoua tenait à réaffirmer sa sérénité et sa confiance au moment où il vit les premières secousses de son règne au lamidat de Garoua », précise le journal l’œil du Sahel.
