Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Godola : des brigands terrorisent un quartier dans un braquage à main armée

Image illustrative

Thu, 31 Mar 2022 Source: L’œil du Sahel

Quatre maisons pillées, une boutique brulée, deux kiosques détruits, des millions de Fcfa emportés et des blessés enregistrés. C'est le bilan d’un braquage armé survenu à Godola dans la nuit du 26 au 27 mars 2022. C'est exactement à 1h du matin qu'un gang des brigands a fait irruption dans cette localité de l'arrondissement de Méri, située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Maroua, sur la nationale n°1. Selon les riverains, les bandits seraient au nombre de huit et seraient venus à bord de deux véhicules. Dès leur arrivée, ils ont incendié une boutique. Pendant que les habitant du quartier accouraient pour voir ce qui se passaient exactement, ils se sont introduits dans les maisons. Ils avaient vraisemblablement ciblé au préalable leurs victimes. Il s’est agi du chef du quartier, de trois commerçants et du pasteur Mahamat Philippe de l'église évangélique de Godola.

Ces visiteurs d'un autre genre ont demandé à l'homme de Dieu de leur donner la caisse de l’église. Le pasteur a tenté de leurs expliquer en vain qu'il ne détient pas la caisse. Et qu'il n'a par devers lui en tout et pour tout que la somme de 14 000F. Il leur tend cet argent dans l'espoir de se sauver. La modicité de la somme irrite les malfaiteurs et ces derniers se mettent à rouer de coups l'homme de Dieu sous le regard impuissant de son épouse. L'un des brigands l’a frappé avec son arme et lui a cassé un bras. Quelques minutes plutôt, ces hors-la-loi avaient opéré de la même manière chez le chef de quartier, le nommé Adama. Ils ont ligoté ce dernier et l'ont menacé de mort au cas où il refuserait de leur verser l'argent qu'ils recherchent.

Dans l'espoir de sauver sa vie, il s'est exécuté et les cambrioleurs ont emporté une importante somme dont le montant n'a pas été dévoilé. Les autres habitants du quartier n'ont échappé au même traitement que grâce à l'alerte donnée par le voisinage «J’ai fui avant leur arrivée. J’ai escaladé le mur. Quand ils sont entrés dans ma maison, ils ont bastonné ma femme et mes enfants. De là où j’étais caché, j’entendais le cri des enfants. Mais, je ne pouvais pas sortir pour affronter les bandits. Quelques minutes après, le cri a cessé. Je me suis dit qu'ils ont peut-être massacré la famille. Lorsque je suis rentré plus tard, j’ai trouvé tout le monde en vie», raconte une victime qui l’a échappé belle. Toutefois, l'un de ses enfants a été blessé grièvement. Une autre victime témoigne qu'elle n'a pas opposé de résistance aux voleurs quand ceux-ci se sont introduits chez elle. Il leur a remis toute sa fortune. Grâce à ce geste, il n'a pas été brutalisé. «Ils ont incendié trois boutiques. Personnellement, j’ai perdu beaucoup de choses. Ma boutique contenait des tissus et d’autres matériels de couture. Mes pertes s'évaluent en termes de plusieurs millions de F», se morfond Awalou Arabou, une autre victime. Au lendemain de l'attaque des populations de Godola, le sous-préfet de l'arrondissement de Meri s'y est rendu accompagné du commandant de brigade de gendarmerie de Meri pour s'enquérir de la situation. L'autorité administrative et le sous-officier de la gendarmerie ont rencontré les victimes et leur ont transmis leur message de réconfort. Selon le commandant de brigade, Fulbert WeeGara, une enquête a été ouverte par son unité pour retrouver les auteurs et complices de ce braquage.

Source: L’œil du Sahel