Remobilisation générale des enseignants sur tout le territoire national
• Nouvelle grève en vue dans le secteur de l'éducation
• Le mouvement "On a trop supporté" se prépare
• Il a une liste d'exigence
Au Cameroun, la grève pourrait reprendre du côté des enseignants du secondaire si rien n’est fait d’ici la date qu’ils ont communiquée. Le mouvement des enseignants "On a trop supporté" (OTS) a de nouveau fait savoir au gouvernement qu’il y a des revendications non satisfaites et qui pourraient les amener à laisser les apprenants orphelins pendant les jours qui viennent.
Le 15 avril dernier, le mouvement OTS a annoncé sur Twitter : « Remobilisation générale des enseignants sur tout le territoire national. Rendez-vous le 25 avril ! »
Les observateurs en rigolent parce qu’ils estiment que les contestataires auraient dû battre le fer quand il était encore chaud : « On va vous lancer des miettes et vous allez vous coucher de nouveau. Donc, il vaut mieux laisser les enfants se concentrer ». « Vous avez gâché votre Momentum ». « Nous sommes en éveil et prêts pour la saison 2 », ont répondu trois personnes, l’une après l’autre.
En réalité, il y a quelques semaines, afin de prouver sa bonne foi au gouvernement et saluer les efforts de celui-ci, quoique insuffisants, le mouvement "On a trop supporté" avait calmé son ardeur offensive, après que les pouvoirs publics ont rassuré les différents acteurs.
Comme le renseigne actucameroun.com, depuis la fin du mois de mars 2022, environ 20 450 enseignants perçoivent entièrement leur salaire. Avant, ils ne touchaient que les deux tiers. La nouvelle exigence tient du fait que les enseignants demandent que ce qui a été pour César soit rendu à César. Autrement dit, ils exigent le paiement des rappels de toutes ces années durant lesquelles ils n’ont ni perçu l’indemnité de non-logement ni le tiers de leur salaire.
Aussi, les grévistes sont mécontents de la non-prise en charge par le gouvernement de leurs autres revendications liées au paiement de la dette, de l’automatisation des actes de carrière et de la révision et l’application du statut particulier.
La source susmentionnée précise que la dette est estimée à « plus de 180 milliards de francs CFA par les enseignants. Mais, le gouvernement n’a reconnu que 121 milliards de francs CFA ».
