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Sangmelima : nouvelle conditions pour l'admission d'une dépouille à la morgue

Les parents des défunts devront payer pour le constat décès

Tue, 28 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• L'admission d'une dépouille à la morgue de Sangmelima est désormais conditionnée

• Les parents des défunts devront payer pour le constat décès

• Il s'agit d'une nouvelle décision du directeur de l'hôpital

Une nouvelle loi s'impose à la morgue de Sangmelima. En effet, à la morgue de l'hôpital de Sangmélima, l'admission d'une dépouille est désormais conditionnée par un constat de décès payant.

L'information est rendue publique par le directeur de l'hôpital.

« Le Directeur de l'Hôpital de Référence de Sangmélima informe le public que l'admission d'une dépouille à la morgue de l'Hôpital est conditionnée par la réalisation d'un constat décès effectuée par un médecin de l'hôpital, quel que soit le lieu de décès ou de provenance de la dépouille », indique la note du directeur de l'hôpital.

Malheureusement, cette nouvelle décision ne s'appliquera pas de façon gratuite. Les Camerounais, parents des défunts, devront encore débourser de l'argent pour se faire délivrer le précieux sésame.

« Ledit constat décès, qui donne droit à la délivrance d'une attestation de décès, coûte une modeste somme de 3000 (trois mille) FCFA », précise le communiqué officiel qui indique également que « le montant ci-dessus évoqué est payé à la caisse de l'Hôpital contre reçu.»

Mention spéciale est donnée au Chef de Service des Urgences, et la Major de la Morgue, chacun en ce qui le concerne, de la mise en application de cette note.

Il s’agit précisément d’une condition principale et irréversible dont le réel motif n'a pas été évoqué.

Horreur à Bamenda: une tête sans corps et un corps sans tête à la morgue de l'hôpital régional

Le directeur de l'hôpital régional de Bamenda a publié un communiqué dans lequel, il annonce aux Camerounais, qu'une tête sans reste du corps et un corps sans tête se trouvent en ce moment a la morgue dudit hôpital.

La rédaction de CamerounWeb s'est procuré le communiqué du directeur de l'hôpital régional de Douala. Dans la communiqué, il invite la population de Bamenda à venir identifier les restes des corps.

Dans le communiqué, aucune information n'a été donnée sur la provenance de ces corps. Mais on peut imaginer qu'il pourrait être des victimes de la guerre du Noso.

Plusieurs Organisations non gouvernementales avaient de tout temps alerté sur le risque d’une insurrection au Cameroun anglophone si un dialogue sincère, accompagné de mesures fortes de décrispation, n’était pas entamé.

Malheureusement, la crise en cours depuis plusieurs années déjà a franchi un cap récemment quand elle s’est accompagnée d’attaques aux engins explosifs dans les écoles et dans d’autres endroits. L’on a d’ailleurs assisté à la décapitation d’un soldat mis en scène par les séparatistes. Seulement, ce conflit aurait pu connaître un sort différent si tout le monde avait mis du sien à travers un dialogue sincère et structuré où les vrais protagonistes seront amenés à s’asseoir pour trouver des solutions, mais hélas, ce n’est pas le cas.

Il est tout aussi regrettable de constater que certaines personnalités politiques qui profitent dans tous les sens de ce conflit qui s’enlise. C’est un secret de Polichinelle. Dans l’entourage de Paul Biya, il y a ceux qui sont toujours dans cette optique. Jeune Afrique a levé il y a plusieurs mois, un coin de voile sur ces autorités.

« Autre adversaire du secrétaire général (Ngoh Ngoh, Ndlr), Maxime Léopold Eko Eko, le redouté directeur général de la recherche extérieure. Comme le chef du gouvernement, il a peu apprécié de voir ses (discrets) efforts de médiation auprès des sécessionnistes ambazoniens réduits à néant par Ngoh Ngoh et Atanga Nji. « La crise anglophone a provoqué une fracture entre les “modérés”, notamment Dion Ngute, et les “faucons”, autour de Ngoh Ngoh, analyse un autre diplomate à Yaoundé. C’est un fossé supplémentaire. », révèle le Magazine qui donne une idée claire sur les guerres internes qui se mènent à Etoudi à propos de ce conflit.

Pour rappel, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont en proie, depuis plus de quatre ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés qui réclament l’indépendance des deux régions sous le nom d’Ambazonie et les forces de défense camerounaises. Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones. Les civils sont fréquemment pris à partie et victimes d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU.

Source: www.camerounweb.com