Mgr Andrew Nkea Fuany
L'église catholique camerounaise est entre l'enclume et le marteau dans le cadre de la recherche de solutions pour la crise anglophone qui met aux prises l'armée et les sécessionnistes. Les hommes de Dieu sont pour ainsi dire, tirés d'un côté par le pouvoir de Yaoundé et de l'autre par les sécessionnistes.
Mgr Andrew Nkea Fuany dévoile la difficile médiation de l'église entre les deux protagonistes de la crise dans une sortie Vatican News.
Mgr Andrew Nkea Fuany est l’archevêque de Bamenda et président de la conférence épiscopale camerounaise.
"Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun voient s’affronter depuis cinq ans des groupes armés réclamant l’indépendance de cette partie anglophone du pays, qu’ils appellent 'Ambazonie' et les forces de sécurité nationales. Selon l’ONG International Crisis Group, cette guerre civile a causé la mort de plus de six mille personnes et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer. Dans ce contexte, l’Église catholique traverse un moment difficile selon l’archevêque de Bamenda, et président de la conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Andrew Nkea Fuanya", lit-on dans l'article publié par Vatican News.
"L’Église doit témoigner la présence du Christ, l’amour du Christ et la réconciliation parmi les gens. Or, chaque partie pense que l’Église doit être avec elle. Mais l’Église doit rester au milieu pour réconcilier les gens et pour parler de la paix, affirme le prélat.
"Ce n’est pas facile, on ne peut pas le faire en un jour, c’est pourquoi il faut continuer et insister", ajoute t-il.
