Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Cameroun : Environ 500 mille personnes infectées par le VIH/SIDA en 2021

Vihsida Vih Sida Logo Sida

Thu, 30 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• 499 330 personnes ont été infectées par le virus du SIDA au Cameroun en 2021

• Le chiffre a été divulgué lors d'un atelier de formation sur la prévention de la transmission mère-enfant (PTME)

• Ce chiffre fait du Cameroun le deuxième fardeau d’épidémie du VIH derrière le Nigeria, en Afrique de l’Ouest et Centrale



Ces informations proviennent du journal L'Oeil du Sahel. Une trentaine de journalistes exerçant dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord ont pris part à une formation portant sur la lutte contre le VIH et le Sida. L’initiative est portée par le ministère de la Communication en collaboration avec le ministère de la Santé publique et l’appui de l’Unicef. L’activité qui s’est tenue du 21 au 25 juin 2022 à la délégation régionale du Tourisme et des Loisirs du Nord, a permis d’édifier davantage les hommes et femmes des médias sur la gestion du VIH et du Sida. L’objectif était de renforcer les capacités des professionnels au traitement de l’information en vue de produire des contenus médiatiques adaptés au contexte actuel du VIH. Ils ont notamment appris de nouvelles techniques et approches pour s’adresser à leurs cibles.

Le journalise Salomon Jéwa restitue ce qu’il a retenu. «J’ai retenu que certaines données statistiques ont été actualisées relativement aux évolutions en matière de recherche et de maitrise du VIH et Sida. Ça a permis de nous donner des nouvelles informations sur le Cameroun, qui serait le deuxième fardeau de l’épidémie du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, juste derrière le Nigeria» , a-t-il confié. Une autre participante a, elle aussi, bien assimilé la formation dont les leçons apprises vont la guider dans ses multiples productions. «Nous avons appris qu’il existe des moyens de prévention. Ces connaissances vont nous aider dans la transmission des informations fiables, à ceux qui nous écoutent et briser les mentalités arrêtées sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant» , a déclaré cette dernière.

Selon cette professionnelle de médias, la maitrise de termes appropriés et certaines terminologies est importante pour les journalistes et animateurs. Tous plaident d’ailleurs pour que pareil atelier s’étende sur d’autres pathologies. Pour ces acteurs, cette formation est arrivée à point nommé. Parce qu’elle touche un pan essentiellement social. Elle donne de nouveaux outils de guerre contre le Sida. La situation épidémiologique du VIH, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la prise en charge pédiatrique et adolescente, mais aussi les lignes directrices dans la rédaction des histoires d’intérêt humain concernant les enfants et qui imposent aux journalistes le respect éthique et déontologique pour protéger leurs droits et image sont quelques modules dispensés. Les participants ont pris l’engagement de bien étudier leurs cibles et de faire le choix idoine des messages pertinents en vue d’impulser le changement attendu. La méthodologie de la formation a consisté en des présentations en plénière, suivies des travaux de groupes en ateliers et des productions techniques en studios. Les restitutions ont permis de valider une vingtaine de produits témoins. Les organisateurs ont, à leur tour, exprimé leur sentiment. «Après notre exposé, nous pensons que les participants ont une idée, désormais, du travail qui leur est demandé, en termes de rédaction des histoires d’intérêt humain. C’est un travail qui doit être fait par les journalistes proches des enfants, adolescents, bref de toutes les populations. Au regard de l’engouement et les échanges que nous avons eus, nous sommes satisfaits» , s’est réjoui Jules Elobo, journaliste formateur. Toutefois, il exhorte les participants pour la mise en application effective des leçons. Signalons que tous les acteurs de la chaine ont pris l’engagement de conjuguer leurs efforts pour contribuer à faire baisser la prévalence du VIH au Cameroun.

CIBLE PRIORITAIRE

Selon les statistiques officielles, le Cameroun compte 499 330 personnes infectées par le VIH en 2021 et est le deuxième fardeau d’épidémie du VIH derrière le Nigeria, en Afrique de l’Ouest et Centrale. Au rang des personnes infectées, on compte une bonne frange des enfants, des adolescents et des jeunes. Cette situation a poussé les pouvoirs publics à penser à la prise en charge ciblant spécifiquement cette tranche d’âge chez les per- sonnes vivant avec le VIH. En effet, le gouvernement de notre pays et ses partenaires stratégiques veulent changer la donne en impliquant les professionnels des médias qui ont acquis des nouvelles connaissances et techniques pour inciter les uns et les autres à s’intéresser à la prise en charge pédiatrique et adolescente (PECPA) au cours d’un atelier de formation qui vient de s’achever à Garoua.

Pour réduire la mortalité liée au VIH dans la tranche enfants-adolescents-jeunes, les spécialistes de santé préconisent la prise des antirétroviraux (ARV) aux personnes infectées par ainsi que leur suivi méticuleux, à vie. En clair, la prise de ces médicaments vise non seulement à diminuer la charge virale (quantité des virus dans le sang), mais également à protéger les personnes infectées des autres maladies opportunistes, telles la tuberculose, l’hépatite virale B...

Les spécialistes sont unanimes que la prise régulière et systématique des ARV permet de réduire et rendre la charge virale indétectable.

Il convient de souligner que la PECPA a un double rôle. Le premier consiste à montrer l’intérêt du test de dépistage et l’identification des enfants et adolescents dans les différentes communautés. Le deuxième présente les interventions de ladite PECPA. La prise en charge d’un enfant infecté par le VIH consiste, d’après les experts, en un suivi planifié. D’où l’importance de former les différents acteurs des médias. Ces derniers sont encouragés à connaitre et maitriser les types de PECPA et les termes clés, afin d’éviter des expressions stigmatisantes et dévalorisantes à l’endroit des personnes infectées par le virus.

Source: www.camerounweb.com