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Université de Garoua : après les nommination de Paul Biya, voici le double impact pour la région du Nord

Jacques Fame Ndongo

Wed, 27 Jul 2022 Source: Le Messager

Le Pca et le Recteur installés dans leurs nouvelles fonctions le jeudi 21 juillet par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur le professeur Jacques Fame Ndongo, chancelier des ordres académiques, les tout premiers pionniers de l’Université d’Etat, entament un chantier difficile mais pas impossible.

Cette université revêt un caractère économique, intellectuel et politique non négligeable dans une région dont le taux de scolarisation est de 27,73% au secondaire, source délégation régionale de l’enseignement secondaire pour le Nord pour l’année scolaire 2021-2022. Le Président du Conseil d’Administration. Souley Daouda, natif de Tcholliré dans le département de Mayo Rey connaît bien la réalité puisqu’il est un professeur des lycées et le Recteur Boubakary Oumarou quant à lui, natif de Bogo dans l’Extrême-Nord. Les deux sont désormais invités à implanter cette structure universitaire dans une région qui a attendu aussi longtemps pour l’abriter. Un ouf de soulagement mais à double tranchant. Est-ce les élites et populations de Garoua et du Nord en général sont-elles prêtes pour accueillir autant d’étudiants même ceux des pays voisins, le Nigéria, le Tchad et la Centrafrique notamment. Poser un fondement solide pour cette Université créée le 5 janvier 2022 par décret présidentiel, création suivie par la nomination des premiers responsables le 6 juin 2022. Une région du nord qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit du Président de la République. On a vite fait de déloger les bureaux du Pndp régional pour loger provisoirement le rectorat à Roumdé Adjia près de l’Hôtel Plazza, le temps de construire à Djoumassi sur la route de Gaschiga.

Une kyrielle d’avantages économiques, intellectuelles

Investir dans les immobiliers pour construire suffisamment des mini-cités pouvant accueillir les étudiants. C’est désormais la course aux terrains aux alentours du site devant abriter la structure. Mais attention aux surenchères et la double et voir même la triple vente d’un même terrain à plusieurs personnes. « Garoua rentre parmi les 23 villes qui abritent les structures universitaires et parmi les 11 universités d’Etat » le Ministre en a fait la remarque. Pour le Maire de la ville Dr Ousmaïla Mohamadou, « Garoua est une ville d’hospitalité légendaire et une cité lumière prête à accueillir cette université d’Etat. Garoua est dans le cercle réduit des villes universitaires du Cameroun, d’Afrique et du monde. Beaucoup de familles ont la possibilité de voir leurs enfants suivre les études universitaires proches d’elles. Cette université va produire les ressources intellectuelles et un creuset du savoir. Garoua est disponible à accompagner cette université. » Les défis sont désormais énormes. Comment joindre la parole aux actes ? Dans l’urgence, il faudra trouver rapidement des amphithéâtres, des structures pour les différentes facultés, les mini-cités, les espaces de commerce etc. Selon El hadj Daïrou Djidda, élite du Nord, « l’acte très fort du Chef de l’Etat améliore l’offre en éducation. C’est aussi un souci de développer harmonieusement toutes les régions.

Les élites du nord doivent se prononcer pour contenir tout ce qui est corollaire à l’université. Le président a créé, à nous aussi de faire notre part de boulot. La balle est dans leur camp et aussi dans le camp des élites du Nord pour sensibiliser les enfants à s’inscrire à l’Université et d’investir dans les infrastructures d’accueil des jeunes étudiants » . « La tendance à la dépravation des mœurs pour les enfants favorisée par l’éclosion des réseaux sociaux sera aussi à la baisse du fait de la proximité avec les parents. Le brassage culturel avec l’arrivée des autres étudiants est un véritable atout. La création des petits métiers est une source de revenus pour beaucoup de familles. Le développement passe également par la pensée cognitive qui sera transmise à la génération future. Plus besoin de faire de longues distances pour aller à la quête du savoir qui est aujourd’hui à nos portes et il faut en savoir tirer profit » pense Alim Nodjingar Ahmadou, élite du Nord et Trésorier payeur général de Maroua.

Source: Le Messager