Paul Biya a été humilié
Micros qui grésillent, sono approximative… Les ennemis de l’intérieur ont, délibérément, voulu nuire à l’image de Paul Biya, le 26 juillet au palais de l’Unité. En montrant, en mondovision, lors de la séance des questions- réponses, que l’audition du chef de l’État a pris un coup, du fait du poids de l’âge.
Les ratés ayant entouré la prise de parole publique des deux chefs d’État ont fini par dénaturer le sérieux qui sied à un tel rendez-vous avec les médias. Des micros qui grésillent, une sonorisation approximative, Paul Biya obligé de se faire répéter les questions des journalistes par son homologue français, Emmanuel Macron.
Tout ceci se passe en plein 3ème étage du Palais de l’unité. Inimaginable ! « Une conférence de presse conjointe des plus chaotiques », peste Hervé Ndoba, mathématicien. Pour de nombreux Camerounais, il s’agit d’un sabotage organisé.
« Ce qui s’est passé, mardi en la Salle dite des diplomates, relève plus d’un complot que des soucis techniques. Des impatients ont voulu nuire au chef de l’État en le faisant apparaître comme fatigué et incapable de suivre le fil d’une conversation. Ces professionnels du complot ont hâte d’envoyer Paul Biya à la retraite et de s’emparer du pouvoir », dénonce Alain Djialloh, politologue.
En effet, la thèse des infidélités de la machine ne passe pas. « Avant un événement de cette envergure, les répétitions sont faîtes. Aucun détail n’est négligé. Tout est réglé comme du papier à musique », explique un expert en sonorisation.
Une absence remarquée
Curieux, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, n’a pas été aperçu au palais de l’Unité lors des échanges entre les journalistes et les deux chefs d’État. Une autre cabale des organisateurs de cette articulation de la visite officielle du président français.
« N’eût été les belles répliques du chef de l’État aux questions des journalistes français, la conférence de presse conjointe aurait été un désastre sur toute la ligne. Une fois de plus, Paul Biya a su déjouer les complots », se satisfait Merlin Fopa, universitaire.
