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Pour résoudre la crise anglophone, Agbor Balla plaide pour une rotation du pouvoir

Agbor Balla Jeu Trouble Les anglophones ont besoin de sentir qu'ils font partie de ce pays

Lun., 1 Août 2022 Source: www.camerounweb.com

• Pour lui, il est essentiel de toucher l'esprit et le cœur des anglophones

• Les anglophones ont besoin de sentir qu'ils font partie de ce pays

• L'avocat Nkongho fait partie des milliers d'anglophones arrêtés

La panacée pour résoudre la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis des années reste encore loin d’être trouvée. Mais certains observateurs n’arretent pas d’apporter leur contribution pour ramener la paix. Selon l’avocat Agbor Balla, il est important d'avoir un président anglophone et également d'avoir une présidence tournante », c’est-à-dire une présidence qi revient à chaque région.

Cela lui garantira les droits des minorités. Il a déclaré: «Si nous ne suivons que la voie de la majorité, nous (les anglophones) ne pourrons jamais avoir de président. Il est donc très important que cette campagne soit menée par tout le monde.

L'avocat Nkongho, rappelons-le, fait partie des milliers d'anglophones arrêtés et détenus en lien avec la crise sociopolitique dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

Après avoir retrouvé la liberté plusieurs mois plus tard, des milliers d'autres restent derrière les barreaux alors que les forces gouvernementales se battent contre les séparatistes qui réclament l'indépendance des régions anglophones indépendantes. Mais Balla pense qu'avoir un anglophone comme président est la solution.

Lui et beaucoup d'autres soutiennent que la crise ne peut pas être résolue par les armes, mais par un véritable dialogue et un compromis de la part des deux parties.

L’avocat camerounais Me Nkongho Felix Agbor Balla dirige le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA). Figure bien connue de la société civile, il vient de recevoir, aux États-Unis, le prix Robert-Fitzgerald-Kennedy des droits de l’homme. Dans un rapport qui vient d’être publié, le CHRDA répertorie les dernières attaques et autres actes de violences perpétrées contre les civils dans les deux provinces anglophones, par les forces armées camerounaises et les combattants séparatistes.

Dans une interview accordée à RFI, il avait expliqué que : « les choses vont très mal chez nous maintenant. Il y a beaucoup d’incidents. Ça a commencé à Belo, avec des militaires, ils ont tué des gens. Au lieu de voir comment ils peuvent arrêter les séparatistes, ils continuent à brûler les villages et les maisons en disant qu’il y a des séparatistes qui sont dans les villages et que les villageois sont en train de se protéger. On arrête des gens aussi. On les met en détention et cela prend du temps aussi pour qu’ils voient un juge. Mais les crimes sont très graves. Comment peux-tu incendier un hôpital ? Ça sert à tout le monde. À Akwaya aussi, ils avaient attaqué même une église en demandant aux gens qui allaient à l’église de leur donner l’argent qu’ils allaient donner à l’église. Ils ont tué les gens là-bas aussi. Donc, ils tuent plus les civils qu’attaquer les militaires ».

Source: www.camerounweb.com