Succession de Paul Biya : un autre Biya rentre dans la course et crée la surprise, Franck Biya en danger
Chantal Biya est présentie
Le sujet qui retient les attentions depuis plusieurs mois déjà au Cameroun reste la succession de Paul Biya, 90 ans dont 40 ans passé à la tête du pays. Les scénarii les improbables aux plus surréalistes sont évoqués ici et là. Ce qui est sûr, la succession de Paul Biya ne sera pas un long fleuve tranquille. Ces derniers temps, c’est le nom de Franck Biya, fils de Paul Biya qui revient avec insistance dans les discussions. Son invitation à l’Elysée et sa présence dans les cercles du pouvoir lors de la réception d’Emmanuel Macron a ravivé les débats pour une succession dynastique à la tête du Cameroun. Si tous les regards sont tournés vers Franck, un autre Biya pourrait créer la surprise. Il s’agit de Chantal Biya.
C’est le journal Cameroon Today qui lance le débat dans sa parution du jour. Et si c’était elle ? Le journal affiche à sa manchette Chantal Biya la première dame et se demande si finalement le choix se portait sur elle.
« Alors que les franckistes écument chaque jour l’espace public et se projettent chaque jours un peu plus vers le Palais de l’Unité ; Chantal Biya, la grande oubliée des pronostics de l’Après-Renouveau, jouit pourtant d’une popularité qui peut lui être bénéfique en ses heures de fin de règne », introduit le journal.
Il y a quelques mois, dans une série d’article, Jeune Afrique aussi évoquait le scénario.
« Les voici une nouvelle fois tous réunis sous le marbre et les dorures de Mvomeka’a, la résidence privée du chef de l’État. Chantal Biya domine de sa flamboyante hauteur l’auguste assemblée. La longue robe rouge de la première dame attire indubitablement les regards. Paul Biya, l’ancien séminariste, a choisi un costume plus sobre. Chemise blanche, cravate et veste sombres, le président optera plus tard pour une tenue plus décontractée. Ses enfants les plus âgés prennent la pose à ses côtés. Moins habitués à l’exercice, les petits-enfants courent dans la grande salle de réception, se chamaillent, lorgnent avec envie la pièce montée, toute de sucre et de crème », soulignait Jeune Afrique
« L’ambiance est festive. Quelques invités triés sur le volet attendent dans une autre pièce. Paul et Chantal Biya ont le sourire aux lèvres. Le photographe immortalise l’instant, vérifie son cliché. Le flou n’est pas permis. Dans quelques heures, des millions de Camerounais regarderont la photographie sur leur téléphone ou leur ordinateur et la commenteront entre eux ou sur les réseaux sociaux, heureux de s’immiscer pour un instant dans l’intimité du pouvoir. Certains compareront l’image à celle de l’année précédente. D’autres remonteront plus loin encore, scrutant les effets du temps sur les visages des protagonistes. Cruelle mais inévitable tradition.Le 13 février 2022, Paul Biya, président depuis novembre 1982, fêtera ses 89 ans. Que se passerait-il si c’était la dernière fois qu’il fêtait son anniversaire au pouvoir ? Qu’adviendrait-il si le palais d’Etoudi devait changer de locataire avant la présidentielle prévue en 2025 ? Qui serait capable de le remplacer ? À Yaoundé, ces questions demeurent taboues. Elles n’en occupent cependant pas moins la plupart des esprits. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a amorcé sa refondation, les différents clans s’affrontent et les coups bas se distribuent déjà. Quant à l’heure fatidique à laquelle le chef de l’État passera la main, elle ne fait, implacable dictature du temps, que se rapprocher. Alors, que se passerait-il ? », se demandait le magazine.
