Vers la fin de la collaboration?
Alliés de première heure de Paul Biya, les élites du Nord sont-ils déçus de la gouvernance de Paul Biya? Des voix s'élèvent depuis peu pour dénoncer les injustices dont sont victimes les cadres de ces régions. Une lettre anonyme mis en circulation le 02 septembre dresse le tableau des offenses commises contre les régions du septentrion. La libération d’Atanga Kouna par le tribunal criminel spécial alors que des élites originaires des régions du nord comme Marafa, Iya Mohamed ou encore Vamoulké croupissent toujours dans les prisons du Cameroun, passe mal.
« Un brulot de 2 pages datant du 02 septembre démontre à suffisance le mécontentement des fils et filles éclairés des 3 régions du py. Le projet est porté par quelques anonymes ce qui n'exclut pas la main cachée de quelques barons embusqués », indique le média télégramme.
L’après Biya
Les cadres des régions du Nord du Cameroun ne veulent plus se contenter de leur traditionnel rôle de faiseur de roi. L’idée de revoir un ressortissant de la partie septentrionale du Cameroun au Palais de l’Unité est de plus en plus évoquée par les élites qui se préparent déjà pour succéder à Paul Biya. Guibai Gatama, l’initiateur du mouvement “10 millions de Nordistes” annonce les couleurs de l’après Biya.
« Préparons-nous. Quand le Président Paul Biya s’en ira, tôt ou tard, c’est à nous de reprendre la relève. C’est à notre génération d’être prête et de reprendre le flambeau. En route pour l’herbe fraîche des verts pâturages d’Etoudi », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Ce n’est pas la première fois que le journaliste exprime son ambition de voir la présidence du Cameroun conquise par un « nordiste ».
« Pour ce qui est de la succession de Paul Biya, aujourd’hui ou demain, je veux encore redire simplement que nul ne doit surestimer la patience politique des Nordistes. Qui s’y hasarderait en paierait le prix politique”, révélait-il le 10 juillet 2021 dans une précédente publication.
Si Guibai Gatama est tant confiant, c’est partie à cause de l’alliance conclue entre Biya et les élites du Nord.
