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REVELATION : Jeune Afrique livre les difficultés de Grégoire Mba Mba au sein du RDPC

Grégoire Mba Mba

Tue, 6 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

Il y a quelques mois, le puissant sénateur Grégoire Mba Mba avait été élevé à la dignité de grand officier dans l’ordre national de la valeur, la plus haute décoration honorifique camerounaise. La distinction lui avait été remise le 2 juin 2022, à la salle des fêtes de Kribi par le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguélé Nguélé, au nom du président de la République, Paul Biya, chef de l’État. Jeune Afrique vient de sortir un dossier sur le fidèle de Paul Biya qui est en difficulté à quelques mois des élections.

Dans son article, Jeune Afrique se demande si Grégoire Mba Mba est-il encore le baron de Kribi ?

Dans son article, Jeune Afrique n’a pas manqué de souligner les qualités intrinsèques de l’homme d’affaire. Mais sur le plan politique, il a quelques soucis à se faire.

« Petit à petit, Grégoire Mba Mba tisse sa toile et tente de ravir la vedette à la famille du général Benae Mpecke, patron politique de la contrée décédé en 2007. Économiquement incontournable, l’homme l’est moins en politique. Son côté bravache lui vaut l’inimitié des cadres locaux du RDPC, et notamment des membres de l’élite Batanga. Mais il n’en a cure, aucun obstacle ne lui paraît impossible à surmonter. Il décide de nouer des alliances, entre autres avec Ondoa Nkou, ancien directeur général adjoint de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) et haut cadre politique local, pour ravir la mairie de Kribi au clan Benae. La tactique est payante : lors des élections municipales de 2002, Grégoire Mba Mba est élu maire de Kribi », précise Jeune Afrique dans son article.

« La ville était contrôlée par les Batanga, et Grégoire Mba Mba est venu incarner la réussite de tous ces peuples qui se sentaient marginalisés du temps de la toute-puissance des Benae », analyse un observateur politique local. « Il est faux de dire que les autres sont marginalisés et que Mba Mba est leur porte-voix. N’a-t-il pas été élu du vivant du général Benae, alors que ce dernier était tout-puissant dans le pays. S’il s’y était opposé ou si cette pseudo-marginalisation avait été réelle, cela ne se serait jamais produit », rétorquent les détracteurs de Mba Mba », relait Jeune Afrique.

« L’expérience municipale ne durera qu’un mandat. En 2007, Mba Mba perd les élections et la mairie retourne dans le giron du clan Benae, sous la houlette du deuxième de la fratrie, Hervé Martin. Son militantisme n’en est pas pour autant affecté : lors des meetings, il verse volontiers dans la surenchère pour faire l’éloge du président. Il devient membre du comité central du RDPC en 2011, et Paul Biya le nomme en 2013 au Sénat.Aujourd’hui encore, il demeure l’un des grands financiers du parti au pouvoir, mais s’accommode de moins en moins à l’expression de voix dissonantes dans son fief. Ces dernières années, son nom a davantage animé la rubrique des faits divers que celles des informations à caractère politique : coup de tête à un militant, gifle à une commerçante… Les scandales sont multiples. À tel point qu’au mois d’août 2020, à l’issue d’un conseil de discipline, le comité central du RPDC lui a adressé un blâme.Grégoire Mba Mba n’est pour autant pas près de changer de cap. Ses armes ? Ses millions… et son penchant pour l’intimidation. Alors que se profilent les élections régionales de 2023, le sénateur envisage encore de jouer les premiers rôles. Mais pour convaincre, il lui faudra bien plus que cet obséquieux « ayop ayop » (« en avant », en langue bulu) qu’il s’était permis de lancer le 6 novembre 2018 en pleine assemblée nationale, lors de l’investiture de Paul Biya pour son septième mandat », poursuit Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com