Actualités

Sport

Business

Culture

TV / Radio

Afrique

Opinions

Pays

Bras long : ‘dénonciation du crime perpétré à l’endroit des enfants des pauvres admissibles à maintes reprises à l’ENAM’

Image illustrative

Wed, 28 Dec 2022 Source: www.camerounweb.com

Il y a quelques jours, à travers les résultats du concours d’entrée à Ecole Nationale D'Administration Et De Magistrature (ENAM) l’on a pu constater que comme d’habitude, ce sont les enfants ou des proches de certains privilégiés qui passent. Cette situation crée de l’injustice par rapport à d’autres méritants mais qui n’ont pas la chance d’avoir des « bras longs ». Ces derniers dénoncent à nouveau ce « crime perpétré à l’endroit des enfants des pauvres admissibles à maintes reprises à l’ENAM ». C’est à travers un courrier adressé au journaliste et lanceur d’alerte Paul Chouta



Objet : Dénonciation du crime perpétré à l’endroit des enfants des pauvres admissibles à maintes reprises à l’ENAM

Bonjour cher grand frère,

Nous vous écrivons encore cette année 2022 comme chaque année depuis presque 05 ans pour vous exhorter une fois de plus de faire large écho d’une grave injustice qui est commise à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) depuis près d’une décennie.

Nous pensons que l’ENAM est l’école du Cameroun et pas l’école des enfants, des frères, des épouses et des copines de ceux qui exercent le pouvoir dans notre pays.

Depuis de nombreuses années, les camerounais attirent l’attention du Chef de l’Etat, en prenant à témoin le peuple, sur la machine à fraude qui est à chaque fois mise en marche lorsque le concours d’entrée à l’ENAM est organisé. Si l’ENAM est l’école des enfants, des frères et sœurs des ministres, des Directeurs Généraux, des hauts magistrats et de la famille présidentielle qu’on nous le dise simplement ; au besoin qu’on l’inscrive au frontispice de cette école. Dans ce cas, nous ferons autre chose pour servir notre pays car la réalité est là : il n’y a pas un concours d’entrée à l’ENAM.

Comment expliquer qu’un jeune camerounais agé de 30 ans, titulaire d’un master en droit soit admissible 09 fois cons » consécutivement sans jamais etre admis son nom est MOUKOUDI MOUKOUDI GUY YANNICK. Pourtant des candidats de 19 ou 20 ans qu’il prépare lui-même à ce concours et qui ont obtenu le Baccalauréat en 2022, présentent le même concours pour la première fois et le réussissent.

Quels sont les critères d’admission à l’ENAM en dehors du patronyme et de

l’argent ?

Comment des camerounais qui ont la haute responsabilité de sélectionner les

cadres de la République peuvent-ils faire montre d’une telle méchanceté ?

N’est-ce pas un crime contre le Cameroun que d’éliminer ses brillants enfants pour confier son avenir aux médiocres ? Pourquoi ces dirigeants de l’ENAM et de la Fonction Publique veulent pousser les jeunes camerounais à se radicaliser et au pire des cas à porter les armes contre le régime en place ?

Depuis bientôt 10 ans, une trentaine de candidats cumulent chacun plus de 05 admissibilités sans jamais être admis parce qu’ils ne sont pas issus des parents détenteurs du pouvoir ou de la fortune.

Tous les camerounais peuvent-ils exercer des postes de pouvoir ? Gardons en mémoire que des troubles ont été causés dans de nombreux pays pour moins que ça. Nous prenons acte de ce que l’ENAM appartient aux enfants des pontes du régime et à ceux qui peuvent disposer de 10 millions voire plus de FCFA.

A la prochaine session, ces enfants privilégiés composeront tout seuls. Observez simplement le nombre d’admissibilités de ces quelques candidats qui ont encore échoué cette année pour comprendre l’ampleur du crime qui est commis à l’ENAM.

Mais, un jour viendra où tous ces gens rendront compte même de mémoire.

Source: www.camerounweb.com