Le gouvernement du Cameroun n'a pas encore réagi
La presqu’île de Bakassi est sur le point de devenir un nouveau foyer de tension majeur au Cameroun. Au moins deux militaires camerounais ont perdu la ce jour dans un affrontement avec les séparatistes nigérians. Le drame s’est produit plus précisément dans la localité de Idabato, selon les informations relayées par le médias nigérian The News.
D’après la source, il s’agit deux éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR). Ils auraient mené une opération dans la péninsule avec pour objectif de rétablir l’autorité de l’Etat du Cameroun sur cette partie du pays. Les militaires camerounais ont essuyé les feux des éléments du mouvement séparatiste du Biafra lors qu’ils ont tenté d’avancer dans leur camp après avoir démonter leur drapeau.
« Les éléments du BIR sont arrivés dans le camp du Biafra et ont démonté deux drapeaux du mouvement séparatiste Biafra qui étaient hissés dans ce camp. Ils ont voulu avancer vers le camp quand les séparatistes ont ouvert le feu sur eux tuant deux soldats », rapporte le média nigérian.
Bien que reconnu comme le territoire du Cameroun depuis 2002 par la communauté internationale, Bakissa est aujourd’hui revendiqué par des mouvements séparatistes qui y font la loi. Les affrontements entre ces groupes armés et le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) sont fréquents.
« Conscient que la presqu’île de BAKASSI ne peut plus être conquise par la guerre au regard de la décision de la CIJ, le NIGERIA pourrait recourir à d’autres stratégies. L’une d’elles et pas les moindres, consisterait à exacerber des revendications identitaires ou d’autodétermination auprès des habitants de BAKASSI. Cette stratégie pourrait alors se réaliser sur le terrain à travers des revendications ou confrontations violentes ou non avec les autorités et forces de défense et de sécurité du Cameroun. En même temps un lobbying sera entrepris sur le terrain de la Diplomatie et du Droit International afin de reconnaître le droit des habitants de BAKASSI à s’autodeterminer conformément à la Charte des Nations Unies qui prescrit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », avait prédit l’avocat camerounais Me Sikati Desire.
