Plusieurs journalistes sont en danger
C'est la psychose au sein de la presse camerounaise depuis l'enlèvement il y a 4 jours du journaliste Martinez Zongo. Au moment où les journalistes multiplient les alertes pour retrouver les traces de leur confrère, les informations d'un plan de kidnapping du directeur de publication du journal Le Jour viennent renforcer l'inquiétude de ceux-ci.
L’information a été révélée par le journaliste et lanceur d’alerte Remy Ngono. Il soutient que l’enlèvement de Haman Mana est préparé en complicité avec le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji. Il aurait recruté un génie en information, Zang Fabrice, communément appelé le magicien. Sa mission selon Remy Ngono est de traquer le journaliste avant son élèvement puis son assassinat. Les terminaux informatiques du journaliste seront donc placés sous surveillance par ce spécialiste en informatique qui aurait fait sa formation en Chine.
En dehors de Haman Mana, deux autres journalistes sont sur la liste des victimes du Minat. Il s’agit du directeur de publication du journal Kalara Christophe Bobiokono et Paul Chouta de CamerounWeb.
Ces dernières semaines, Martinez Zogo et les autres journalistes cités avaient sorti plusieurs documents qui montrent comment Amougou Belinga a fait fortune grâce aux marchés publics parfois douteux et dotations de l’Etat. Ces publications auraient mis l’homme d’affaires dans tous ses états.
« Non, disons nous la vérité sans filtre, cet enlèvement n'aide pas le patron de Vision4, Amou-gou Belinga. Après les révélations de Martinez Zogo sur l'enrichissement du patron de Vi-sion4, cet enlèvement vient accroitre les soupçons d'un règlement de compte, visant à faire taire l'animateur radio et à créer un climat de terreur dans le pays. Une façon de dire, qui-conque tentera encore de dénoncer les pratiques de notre réseau de prédation, voilà ce qui lui arrivera. La mort », a-t-il déclaré.
Comme plusieurs Camerounais, Patrick Mballa exige la libération Martinez Zongo. Il estime que l’image d’Amougou Belinga prendrait sérieusement un coup s’il arrivait quelque chose de mal au journaliste. Il sera considéré comme un criminel, chef d’une mafia.
« Il faut libérer Martinez Zogo. Sinon, l'image du patron de Vision4 en sortira définitivement ternie. Amougou Belinga paraîtra ainsi comme une barbouze, tueur sicilien de la Nosa nostra qui cherche à s'emparer du pouvoir suprême. Libérez Martinez Zogo immédiatement. Le Ca-meroun n'est pas la Colombie de Pablo Escobar ou encore l'Italie d' Al Capone. », a-t-il ajouté.
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