Nouveau rebondissement dans l'affaire des prisonniers politiques du MRC de Maurice Kamto. Les Nations unies avaient demandé pourtant la mise en liberté des 23 hommes arrêtés. Le tribunal de grande instance de Wouri a purement et simplement rejeté la demande. Amnesty International a réagi à ce refus et a envoyé un message clair à Etoudi.
Amnesty International regrette la décision du Tribunal de grande instance du Wouri de maintenir en détention les prisonniers politiques du MRC.
C'est Samira Daoud, Directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui a réagi au rejet par le tribunal de grande instance du Wouri d’une demande de libération de 23 manifestants, tous condamnés et détenus pour avoir participé à une manifestation en septembre 2020 à Douala.
« Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu. Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains », a indiqué la directrice de l'organisation.
Le 4 novembre 2022, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a publié un avis qualifiant d’arbitraire la détention de 15 autres militants du MRC ayant participé à des manifestations en janvier 2019 et en septembre 2020.
Les avocats des 23 personnes condamnées à Douala pour leur participation aux manifestations de septembre 2020 se sont basés sur cet avis du Groupe de travail pour déposer des demandes en « habeas corpus » (libération immédiate) le 8 décembre 2022, appelant à leur libération immédiate. Le 25 janvier, le juge a rejeté la demande de libération immédiate pour les 23 personnes.