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Ni commanditaire, ni assassin… Amougou Belinga sort le grand jeu après ses premières nuits à Kondengui

Amougou Belinga est parti pour rester longtemps en prison

Mon, 6 Mar 2023 Source: L'Anecdote N° 1311

Le Journal l'Anecdote appartenant à Amougou Belinga tente de blanchir ce dernier.

MEURTRE DE MARTINEZ ZOGO

Arrêté de la façon la plus ubuesque et scabreuse dans sa résidence principale du quartier Mvan à Yaoundé et après près de trente jours de détention dans les locaux du secrétariat d’État à la défense, détention marquée par un harcèlement moral, social, juridique contre sa famille et ses collaborateurs, Jean Pierre Amougou BELINGA a finalement été placé sous « détention préventive » à la prison principale de Kondengui. La phase 1 relative aux enquêtes préliminaires l’a pourtant blanchi des accusations de meurtre sur le chef de chaîne d’une radio de Yaoundé et dont l’opinion lui a attribué la responsabilité.

L’ÉPILOGUE de la phase des enquêtes préliminaires dans le cadre de ce qui est devenu au Cameroun et au sein de la communauté internationale «l’affaire Amougou BELINGA » a laissé plus d’un observateur perplexe. Malgré le mandat de dépôt à l’encontre du puissant homme d’affaires camerounais, l’opinion publique nationale et même internationale est désormais confuse et interroge la volonté réelle de trouver le vrai assassin et les commanditaires au cas où il en existerait. Les résultats escomptés du jeu de manipulation des consciences savamment orchestré pour des raisons multiples(à coups demillions ?) par des ombres au travers des lanceurs d’alertes ainsi que des médias recrutés pourla cause n’ont pas été à la hauteur des attentes des populations. Jean Pierre Amougou BELINGA présenté comme le diabolique commanditaire de l’ignoble assassinat d’un homme de médias en janvier dernier est totalement blanchit. Aucun indice n’a montré jusqu’ici qu’il est le commanditaire, encore moins l’assassin. Il n’a même jamais été sur le lieu du crime (au cas où celui-ci serait bien établi). Ceci à l’inverse de ce qui est brandit au peuple tambours battants. Mais faute de relaxation pure et simple, le mis en cause a été placé en détention préventive par le juge du tribunal militaire. Cette vérité implacable a d’ailleurs poussée l’économiste Dieudonné ESSOMBA à soulever quelques interrogations.

En effet, s’il y a quelques semaines, le spécialiste comme bien d’autres évoquait déjà dans plusieurs sorties médiatiques l’hypothèse d’un meurtre sans commanditaire, hypothèse refusée des assoiffés du sang du patron du groupe l’Anecdote qui, à leurs yeux est le coupable idéal. La décision de mise en détention de ce dernier pousse Dieudonné ESSOMBA à conclure que « Ce n’est pas la justice qu’ils cherchent et il leur importe assez peu qu’Amougou Belinga soit coupable ou non ! L’important est qu’il soit arrêté, neutralisé, tué, et qu’il disparaisse de la terre à tout jamais ! Pourtant, si on en croit les rumeurs, Amougou n’a pas été inculpé pour l’assassinat de Martinez Zogo ». Une approche qui semble venir se consolider sur le granite de la trop longue durée de la procédure préliminaire ainsi que les nombreuses allées et venues du dossier entre les membres de la commission mixte et le tribunal militaire. Mêmes la spectacularisation des perquisitions et l’exploitation des outils informatiques saisis ont pris les allures des planches pour accoucher d’une souris. Rien mais alors rien pouvant permettre d’inculper Jean Pierre Amougou BELINGA malgré les cris populaires demandant son sang, sa tête, bref la chute de son empire économique. Sur la question, Dieudonné ESSOMBA poursuit : « Mes craintes se sont réalisées, avec ce qu’on peut appeler « l’effet-Kafka » des institutions judiciaires. Par ce terme, je désigne la tendance corporatiste de chaque segment de la chaine judiciaire à s’auto-absoudre ou à s’absoudre mutuellement des erreurs commises par les autres segments de la chaine. Cet effet consiste à ce que « le procureur ait tendance à aligner, au-delà des faits objectifs, son jugement à celui de l’officier judiciaire, que le juge d’instruction ait tendance à aligner son jugement à celui du procureur, que le juge ait tendance à aligner son comportement à celui du juge d’instruction, que la Cour d’appel ait tendance à aligner son comportement au juge d’instance, et que le juge de la Cour Suprême ait tendance à aligner son jugement à celui du juge d’appel ».

Dans la même lancée, Alex Nguepi, un ancien haut cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Mrc du Pr Maurice Kamto se veut formel dans cet élan de destruction programmée et calculée aux relents d’enjeux politiques de l’homme d’affaires : « Il serait temps pour tout ceux qui ont accusé JPAB, de présenter à lui et à sa famille des excuses. Tout comme ceux qui ont parlé d’une vidéo montrant JPAB présent sur les lieux du crime, doivent s’excuser devant le peuple Camerounais pour les avoir manipulés… Honte à Equinoxe Tv et aux médias manipulateurs qui ont voulu faire croire que JPAB était le commanditaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Le tueur est toujours libre et inconnu, la scène du crime reste un mystère. Les ennemis de la République et de la justice ont échoué, leurs plans macabres s’est effondré comme un château de sable ». L’effet-Kafka évoqué par les observateurs devrait-il à lui seul justifier la détention du magnat de la presse et des affaires ? Bien difficile d’y répondre au regard des effets boomerang des similitudes avec d’autres affaires vécues outre frontières. Toujours est-il que la suite de cette affaire qui s’annonce riche en rebondissement fait pour le moment de Jean Pierre Amougou BELINGA, une possible victime. Car, l’absence du commanditaire, du lieu du crime et de l’assassin du disparu journaliste vient donner comme un goût d’une affaire Dreyfus à la camerounaise.

Source: L'Anecdote N° 1311