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Succession et guerre des clans à Etoudi : de nouvelles révélations font craindre le pire

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Fri, 17 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

Alice Nkom, l’avocate de 78 ans, l’infatigable activiste a accordé une interview à Jeune Afrique. Elle a abordé plusieurs sujet notamment la loi sur la double nationalité mais aussi les autres grands sujets socio-politiques qui préoccupent aujourd’hui tout le pays : l’affaire Martinez Zogo et la succession du chef de l’État. Sur la succession de Paul Biya au pouvoir, elle n’a pas hésité à dire ce qu’elle pense effectivement surtout sur la guerre des clans.

« La lutte des clans au sein du pouvoir met-elle en péril les droits de l’homme au Cameroun ?

Bien entendu. Mais avant cela, c’est l’absence de séparation des pouvoirs – ou la concentration des pouvoirs -, qui met en péril les droits de l’homme. En l’occurrence, si le président de la République dispose du pouvoir judiciaire, comme il est aujourd’hui démontré dans une affaire d’assassinat et alors que la loi prévoit qui doit faire quoi quand il y a assassinat, alors nous sommes face à pouvoir uniforme. À partir de là, les droits de l’homme sont clairement menacés », a-t-elle déclaré.

Elle est revenu aussi sur la situation au NOSO. « Je trouve cela pitoyable. Quand vous êtes un « mendiant de la paix » comme le prétend le président de la République [dans son discours à la tribune des Nations unies, en septembre 2017], vous ne pouvez pas répondre ce qu’on a répondu à la médiation canadienne. Vous ne pouvez pas, ça n’a pas de logique, pas de cohérence. Le Canada est un pays qui ressemble beaucoup au nôtre, d’abord en matière de diversité », précise Alice Nkom

Vous êtes donc favorable à une médiation étrangère ?, a demandé Jeune Afrique à l’avocate.« J’estime que tout le monde peut être médiateur. Ce que je vois surtout, c’est que le chef de l’État est incapable de parler à ses compatriotes. A-t-il déjà été là-bas ? Non. Il est donc incapable de ramener la paix. Que ceux qui ont l’habitude de la paix, qui ont la culture de la paix et du dialogue le fasse.L’espoir d’une solution pacifique est-il définitivement abandonné ?Il y a lieu de dire que oui. Tant que le président de la République sera là et permettra à ce genre de « , a-t-elle répondu à la question de Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com