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Complexe sportif d’Olembe : Jour de vérité pour le Minsep, Magil et la Task Force

Le dénouement est très attendu ce 23 mars 2023

Thu, 23 Mar 2023 Source: Le Messager

Sous le coup d’une mise en demeure, l’entreprise canadienne doit reprendre les travaux «sans conditions» ou quitter le chantier. En fond, les trois entités ne s’entendent pas sur la somme réellement consommée pour ce chantier à polémique.

Le dénouement est très attendu ce 23 mars 2023. L’entreprise canadienne Magil construction corporation, en contrat avec l’Etat du Cameroun, pour l’achèvement des travaux de construction du Complexe sportif d’Olembe, doit reprendre les travaux ou consentir son abandon de l’infrastructure. Une posture qui, selon le ministre des sports et de l’éducation physique vaut résiliation « unilatérale » de celui-ci. Les délais ont été fixés à trente jours, des émissions de l’ordre de service valant mise en demeure servi par le ministre camerounais des sports et de l’éducation physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi. C’était le 23 février 2023. Dans sa correspondance adressée au viceprésident des opérations internationales de Magil construction corporation, Franck Mathiere, le Minsep fixe trois préalables pour le retour à la normale dans cette affaire qui fait des émules sous le ciel camerounais.

A priori, Narcisse Mouelle Kombi exige la reprise «immédiate et sans condition» des travaux d’achèvement des éléments de la composante I, annoncée depuis le 13 janvier 2023, par le vice-président de Magil construction corporation, Franck Mathiere. La correspondance qui cite en référence une séance de travail entre le Minsep (maître d’ouvrage), la Task Force logée à la présidence de la République (ordonnateur des dépenses) et l’entreprise Magil construction corporation (maître d’œuvre), exige en sus la levée de toutes les réserves relatives aux manquements dûment observés au stade principal du Complexe sportif d’Olembe.

Paiements

La mise en demeure formulée par le ministre des sports et de l’éducation physique exige également de l’entreprise Magil construction corporation, le paiement de tous les sous-traitants «pour les travaux effectués et entièrement réglés par l’administration à Magil». L’entreprise Canadienne est débitrice, vis-à-vis de ses sous-traitants, des factures évaluées à environs 14 milliards de Francs Cfa. L’échéance de la mise en demeure formulée par le ministre camerounais des sports à l’entreprise canadienne Magil intervient alors que l’entreprise a saisi la Cour internationale d’arbitrage (Icc) de Paris, aux fins de rentrer en possession des 12 milliards constituant le reste de l’enveloppe consacrée à l’achèvement du Complexe sportif d’Olembe. Une exigence réfutée par le maître d’ouvrage (Minsep) qui exige de l’entreprise Magil construction corporation la justification de 42,8 milliards de Francs Cfa consommés par l’entreprise canadienne sur les 55 milliards prévus pour l’achèvement des travaux, selon les décomptes produits par la Task Force.

«Il y a 21 milliards qui sont approuvés.»

Face à la presse, le 13 janvier 2023, le vice-président de l’entreprise Magil, Franck Mathière a indiqué avoir perçu de la Task Force des paiements équivalent à la moitié de la somme déclarée (42,8 milliards de Francs Cfa). Franck Mathière soutient que «La seule chose qui est sûre, c’est qu’il y a eu 21 milliards (Fcfa) d’avance de démarrage du projet. Qui est cautionné et qui fait l’objet d’un amortissement.

Il ne s’agit pas d’un argent qui est dans la poche de l’entreprise ou des sous-traitants. Il y a 21 milliards qui ont été mis sur les travaux et sur l’entreprise qui sont approuvés. » Au cours de la même sortie, le patron de l’entreprise annonçait la reprise des travaux sur le site le 16 janvier 2023. Annonce qui intervenait à la suite d’un échange épistolaire entre le ministre des sports et de l’éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi et le top management de l’entreprise Magil construction corporation.

Source: Le Messager