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Aveu de culpabilité : les avocats d’Amougou Bélinga pris au piège, la partie civile frappe

Le collectif assimile l’attitude de la défense à un terrible aveu de culpabilité

Wed, 5 Apr 2023 Source: www.camerounweb.com

L’affaire Martinez Zogo quitte les tribunaux pour les médias. Après les sorties des avocats d’Amougou Belinga qui dénoncent le refus du juge de mettre à leur disposition le dossier et après avoir introduit une série de demandes pour la libération de leur client, c’est le tour des ayants droit de Martinez Zogo de monter au créneau. Dans un communiqué signé ce 05 avril 2023 par Me Calvin Job, le collectif d’avocats dénonce les sorties médiatiques des avocats de la défense et les nombreuses actions parallèles intentées par ceux-ci. Ils estiment que ces démarches ne sont pas de nature à assurer la sérénité des débats. Les avocats des ayants démontent point par point les griefs portés par la défense contre la procédure en cours. Le collectif assimile l’attitude de la défense à un terrible aveu de culpabilité pour ses clients. CamerounWeb vous propose un extrait du communiqué.

En qualité de représentants des parties civiles, il nous incombe de rappeler que la sérénité du débat public, qui souvent accompagne ler précède le débat judiciaire, ne peut être que gravement compromise et polluée par la diffusion d'informations parcellaires er biaisées, a fortiori lorsque ces informations portent sur des questions techniques et complexes.

Qu'on ne s'y méprenne pas : ici, tous les professionnels du droit dignes de ce nom savent que, s'agissant de la remise en liberté sous caution, la loi en vigueur l'interdit formellement en matière criminelle lorque l'emprisonnement à vie est encouru (art224 (2) du code de procédure pénale), ainsi que c'est le cas en matière de torture (art 277-3 du code pénal).

De même, il est nul besoin d'être grand clerc pour comprendre, s'agissant de l'accès au dossier d'instruction, que la loi distingue entre l'accès aux "actes «procéduraux, réservés au seul ministère public et aux "pièce", versées par les parties et seules accessibles à elles. (article 165 idem).

C'est pourquoi pour soutenir dans ces conditions que les refus opposés aux demandes des principaux inculpés et qui ne sont que les applications strictes de la loi, constitueraient autant d'entraves illégales à l'exercice des droits de la défense relève, au mieux, de la méconnaissance du droit; au pire de la mystification juridique.

Il va sans dire que si la défense est parfaitement libre d'initier toutes les procédures qu'elle estime utiles à son office, la multiplication inconsidérée de procédures périphériques visiblement vouées à l'échec ne peut desservir qu'un seul intérêt: celui d'une rupture avec un système judiciaire qu'on ne parvient pas à assumer à visage découvert et qui s'apparente, à bas bruit, à un terrible aveu de culpabilité pour ses clients.

Le respect de la mémoire du martyr Martinez Eogo, qui est la première condition pour que justice soit faite, mérite mieux que cela.

Source: www.camerounweb.com