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Fin de la partie : la Gendarmerie annonce du lourd et va taper fort

La gendarmerie a fait savoir ce qui allait arriver

Fri, 26 May 2023 Source: www.camerounweb.com

La gendarmerie nationale va maintenant sévir dans la lutte contre les discours haineux au sein de l’opinion. A travers un communiqué, la gendarmerie a fait savoir ce qui allait arriver à ceux qui tiennent des discours et des propos d’incitation à la haine.

« En vue de lutter contre cette menace sournoise », la gendarmerie nationale compte s’appuyer sur les dispositions légales en vigueur. Ainsi, elle annonce « procéder systématiquement à l’interpellation et à l’ouverture des procédures judicaires à l’encontre de toute personne se rendant coupable des propos d’apologie de haine tribale ». De plus, tout sera scruté à la loupe pour la prise d’autres mesures anticipatives.

Paul Biya exprime sa colère, des sanctions sévères sont annoncées

Ces derniers temps, les discours haineux montent en puissance sur le territoire camerounais, notamment sur les réseaux sociaux. Naturellement, le Chef de l’Etat a été informé des évènements récents sur ce sujet préoccupant.

Dans un communiqué rendu public ce 22 mai 2023, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji souligne que « ces faits d'une extrême gravité sont une menace pour le vivre ensemble et la cohésion sociale, si chers au Président de la République, S.E. Paul BIYA ».

Il a ajouté que : « le Gouvernement de la République entend donc mettre fin, sans délai, à ces comportements déviants ».

De ce fait, des sanctions sévères seront appliquées à toute personne qui se rendra coupable de propager des discours haineux. Il est important de souligner que les médias et d'autres acteurs sont également concernés par ces mesures restrictives.

Voici le communiqué du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji qui détaille les sanctions :

La Très Haute Attention du Chef de l'Etat a été appelée sur la montée des discours de haine prononcés par certains compatriotes inconscients ou manipulés par les hommes politiques sans scrupules.

De manière récurrente, nous assistons à la prolifération des discours de haine, de xenophobie, l'exacerbation du tribalisme et la stigmatisation de certains groupes ethniques ou de certaines composantes de notre société dans les médias et les réseaux sociaux.

Ces comportements qui encouragent les replis identitaires visent indéniablement à dresser les Camerounais les uns contre les autres.

Face à ces dérives à répétition dont certains médias sont devenus des agents, le Ministre de l'Administration Territoriale, le Ministre de la Communication et le Président de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme ont tenu un point de presse, mercredi 17 mai 2023, à l'effet de sensibiliser une fois de plus l'opinion nationale et internationale sur les dangers que représentent les dérives verbales devenues monnaie courante dans notre société.

Ces faits d'une extrême gravité sont une menace pour le vivre ensemble et la cohésion sociale, si chers au Président de la République, S.E. Paul BIYA. Le Gouvernement de la République entend donc mettre fin, sans délai, à ces comportements déviants.

C'est le lieu de rappeler que les dispositions pertinentes de l'article 77 de la loi n°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cyber sécurité et la cybercriminalité au Cameroun et de l'article 241-1 de la loi n°2019/020 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal qui réprime l'outrage à la tribu ou à l'ethnie seront désormais rigoureusement appliquées.

A toutes fins utiles, l'article 241 - 1 est assez explicite :

(1) Est puni d'un emprisonnement d'un (01) à deux (02) ans et d'une amende de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs, celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique. (...)

(3) Lorsque l'auteur du discours de haine est un fonctionnaire au sens de l'article 131 du présent Code, un responsable de formation politique, de média, d'une organisation non gouvernementale ou d'une institution religieuse, les peines prévues à l'alinéa 1 ci-dessus sont doublées et les circonstances atténuantes ne sont pas admises..

Par conséquent, toute personne qui se rendra coupable des propos haineux, de même que les médias ou supports médiatiques qui seront utilisés comme vecteurs de propagation des messages de xénophobie seront sanctionnés conformément aux lois de la République. Il en est de même de ceux qui, à travers les réseaux sociaux, propagent allègrement la haine, la violence et le tribalisme.

Les co-auteurs ou complices seront poursuivis et condamnés au même titre que les auteurs des infractions susmentionnées.

D'ores et déjà, les autorités administratives ont été instruites de prendre des mesures conservatoires allant de la suspension d'activité à la fermeture des organes de communication, des médias et des supports médiatiques devenus des vecteurs de propagation des messages faisant l'apologie du tribalisme, de la xenophobie et de la haine.

Il convient de rappeler que le socle du Renouveau national, dont Son Excellence Monsieur Paul BIYA demeure l'initiateur, est fondé sur le principe du vivre ensemble, c'est-à-dire la concorde, la cohésion sociale et la coexistence pacifique entre toutes les composantes sociologiques de notre pays. Dans la logique républicaine chère au Chef de l'Etat, chaque Camerounais est chez lui partout où il se trouve.

Source: www.camerounweb.com