Marc Brys en sursis : la Fecafoot lui donne un ultimatum
La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) met la pression sur Marc Brys, le sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun. Lors d'une conférence de presse tenue le 19 février à Yaoundé, la première vice-présidente de la Fecafoot, Céline Eko, entourée de plusieurs membres du Comité exécutif (Comex), a annoncé un ultimatum clair à l'encontre du technicien belge. Marc Brys est accusé de comportements jugés inadmissibles par la Fecafoot, notamment des cas d'insubordination et de mépris envers ses dirigeants.
Le membre influent du Comex, Prosper Nkou Mvondo, a souligné l'urgence de la situation : « Certains comportements de Marc Brys sont inadmissibles dans le domaine du football. » Selon les membres du Comité, le sélectionneur aurait à plusieurs reprises fait preuve de manque de respect, compliquant ainsi ses relations avec l'instance dirigeante. Un document, détaillant 18 manquements, a été transmis au ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, renforçant la gravité des accusations.
Face à ces accusations, Marc Brys a jusqu’au 14 mars pour se conformer aux attentes de la Fecafoot. Si cette date butoir n'est pas respectée, les membres du Comex se disent prêts à prendre des mesures décisives lors de leur réunion prévue ce jour-là. Ce délai est perçu comme une ultime tentative pour sauver la relation déjà fragile entre Brys et l'instance sportive.
Nommé le 2 avril 2024 par le ministre des Sports, sans l'accord préalable de la Fecafoot, Marc Brys a dû naviguer dans un climat tendu depuis son arrivée. Sa nomination avait immédiatement suscité des tensions, notamment avec Samuel Eto’o Fils, président de la Fédération. Malgré plusieurs tentatives de démettre le Belge de ses fonctions, Brys a pu garder son poste grâce au soutien indéfectible du gouvernement. Son maintien à la tête de la sélection est en grande partie dû à la brillante qualification des Lions indomptables pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN), un succès salué par le président Paul Biya lors de son discours du 10 février.