C’est la panique générale: Samuel Eto'o à la CAF, une présence qui bouscule l'échiquier du football africain

Mine Serree Eto'o Image illustrative

Thu, 13 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

L'ancien attaquant camerounais Samuel Eto'o continue son ascension fulgurante dans les instances du football africain. Son élection au comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) ce mercredi 12 mars suscite autant d'attentes que d'inquiétudes au sein de l'organisation panafricaine.

Samuel Eto'o a officiellement intégré le comité exécutif de la CAF lors de la 14e Assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue au Caire. Représentant la zone UNIFFAC (Union des Fédérations de Football d'Afrique Centrale), l'ancien buteur du FC Barcelone a été élu sans opposition, mais son chemin vers cette consécration n'a pas été sans embûches.

Pour accéder à ce poste, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a dû mener un bras de fer juridique contre la CAF, qui l'avait initialement écarté en raison d'une sanction liée à son partenariat avec un opérateur de paris sportifs. C'est finalement grâce à l'intervention du Tribunal arbitral du sport (TAS) qu'Eto'o a pu maintenir sa candidature, forçant ainsi la main de l'instance dirigeante du football africain.

Comme le rapporte notre confrère Afrik Foot, cette élection est loin de faire l'unanimité dans les couloirs de la CAF. Selon Hervé Penot, journaliste à L'Équipe et spécialiste du football africain, cité par le média : "Son ambition d'intégrer la CAF a suscité une certaine crainte. Eto'o n'est pas une personnalité facile à gérer, loin de là. Son caractère bien trempé fait penser à un Caterpillar : il avance sans relâche, quelles que soient les oppositions."

Cette description imagée résume parfaitement le style de gouvernance que l'ancien international camerounais a instauré depuis sa prise de fonction à la tête de la Fecafoot en 2021. Un mandat marqué par des décisions tranchées, des réformes ambitieuses, mais également par des tensions constantes avec le ministère des Sports camerounais et diverses crises internes.

"Eto'o n'est pas du genre à suivre aveuglément le mouvement, et c'est précisément ce qui inquiète. Une chose est certaine : il fait peur", poursuit Hervé Penot dans les colonnes d'Afrik Foot.

Face à cette personnalité imposante, Patrice Motsepe, président de la CAF récemment reconduit pour un second mandat, semble opter pour une stratégie d'apaisement. Publiquement, il tend la main au Camerounais tout en évitant soigneusement toute confrontation directe.

La question qui se pose désormais est de savoir comment Samuel Eto'o compte utiliser ce nouveau levier de pouvoir. Connaissant son tempérament et son ambition, il paraît peu probable qu'il se contente d'un simple rôle de figuration au sein du comité exécutif.

L'arrivée d'Eto'o marque indéniablement un tournant dans la gouvernance du football africain. Reste à voir si ses méthodes directes et son approche parfois controversée parviendront à s'imposer dans une institution où les équilibres politiques sont traditionnellement précaires et les jeux d'influence particulièrement subtils.

Source: www.camerounweb.com