Un général ambazonien et 5 de ses éléments se font sauter par leur propre bombe

Ambaboy Rang Guerre dans le Noso

Thu, 13 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

La crise anglophone, encore appelée la guerre d’Ambazonie, a déjà fait plusieurs morts. Ce conflit armé se déroule depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun que sont le Nord-Ouest et le Sud-Ouest abrégées en Noso.

La guerre oppose le gouvernement présidé par Paul Biya à divers groupes séparatistes. C’est un affrontement qui est né des revendications corporatistes des avocats et des enseignants et qui a ensuite basculé vers des revendications sécessionnistes intenses en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d’ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité.

On se souvient très bien qu’en 2017, plus précisément dans le courant du mois de septembre, des combattants séparatistes ont pris leurs armes et ont lancé une campagne d’attentats contre les forces gouvernementales, les lieux publics et les écoles.

Une date qu’on n’oubliera jamais : le 1er octobre 2017. C’est ce jour-là que le leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe a déclaré symboliquement l’indépendance des régions anglophones sous le nom de la République fédérale d'Ambazonie, déclenchant ainsi des manifestations réprimées dans le sang.

Depuis lors, plusieurs combattants sont tombés les armes dans les mains, que ce soit du côté des ambazoniens et des forces armées camerounaises. Des Généraux comme No Pity, Field Marshall et autres ont été traqués pendant des années par les soldats engagés sur les fronts contre eux pour ramener la paix dans ces régions du territoire.

Le premier est déclaré mort en mai 2023 et le second, de son vrai nom Oliver Lekeaka, est décédé le 12 juillet 2022. Ce sont des visages qui marquent la guerre dans le Noso, ils étaient suivis par beaucoup de combattants qui leur obéissaient les yeux fermés.

Après leur mort, la guerre a continué. D’autres séparatistes ont pris le relais. C’est comme la tête de l’hydre. Quand on coupe une, une autre repousse. Ces derniers jours, selon une source bien renseignée, un général ambazonien et cinq autres de ses éléments ont été tués par leur propre bombe artisanale.

En effet, les victimes voulaient installer la bombe dans une zone fréquentée par des militaires. Mais une erreur de manipulation aurait fait sauter l’engin, les tuant sur le coup.

Source: www.camerounweb.com