La condamnation scandaleusement légère de l'assassin de cette enseignante camerounaise représente un dangereux précédent et exige une mobilisation générale contre les violences faites aux femmes
Opinion… IL FAUT DÉFENDRE DIANE YANGWO QUI A ÉTÉ ASSASSINÉE PAR SON MARI. CE DERNIER LAISSÉ EN LIBERTÉ PAR LA JUSTICE… Par Boris Bertolt.
Le 2 avril 2025, BEKOBE ÉRIC qui a assassiné sa femme Diane Yangwo, enseignante, a été condamné par la juge MEDOU DANY L’OR
à cinq ans de prison avec sursis et à une amende de 52 000 FCFA (environ 82 USD).
Il s’agit là d’une décision inacceptable, intolérable, une insulte à la morale publique et un déshonneur pour la justice.
Rappelons ici que la justice est un régulateur de la vie sociale. Elle a également pour rôle d’implémenter ce qui est bon, acceptable, tolérable, condamnable ou interdit dans une société. Une telle décision comme dans cette affaire peut avoir pour conséquence d’octroyer un permis de tuer à des hommes violents.
Défendre la Justice pour Diane Yangwo, c’est travailler à défendre le droit à la vie.
Défendre la Justice pour Diane Yangwo, c’est combattre les violences faites aux femmes. Des violences parfois couvertes dans les familles.
Défendre la Justice pour Diane Yangwo, c’est demander plus d’égalité entre citoyens.
Défendre la Justice pour Diane Yangwo c’est travailler à restaurer l’honneur bafoué de la justice.
Défendre la Justice pour Diane Yangwo, c’est un appel au respect de la vie. Une vie ne vaut pas 52 000 Fcfa.
Mais cette Défense par des mobilisations concentrées. Les partis politiques et notamment de l’opposition doivent intervenir afin de demander au parquet de faire appel, mais au ministère de la Justice d’ouvrir une investigation sur la décision prise par la magistrate ; La Société civile doit prendre attache avec les avocats et même magistrats pour accentuer la pression. Une conférence des avocats de Diane Yangwo doit être organisée. La pétition en ligne doit être signée ; Les réseaux sociaux et les médias traditionnels doivent faire la veille toutes les 48h.
Ce n’est qu’en coordonnant une riposte avec détermination et sérieux que nous pourrions rendre justice à une femme assassinée par un homme qui visiblement même après sa mort lui montre qu’il avait pouvoir de vie et de mort pas seulement sur son corps, mais également son âme.
Nous devons nous battre aux côtés de la famille de Diane Yangwo dans cette affaire. Car de cette lutte découlera également nos aspirations profondes pour une justice plus juste et équitable ; Notre désir de vivre dans une société plus égalitaire ; Et notre ambition de défendre et de protéger la vie. Mais surtout refuser l’octroi d’un permis de tuer à quiconque.