MRC: échanges très musclés entre Maurice Kamto et des cadres du parti d'opposition

Maurice Kamto Camerounweb 45 Maurice Kamto, président du MRC

Thu, 10 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Le boycott des législatives et municipales de 2020 ? Une décision politique qui, telle une mauvaise grippe, continue de traîner ses effets secondaires dans les couloirs du MRC.

Même si certains cadres du parti font semblant de ne rien sentir, le nez bien enfoui dans leur mouchoir de diplomatie, la fièvre monte.

Maurice Kamto, alias Pa’a Kam, n’a pas apprécié – mais alors pas du tout – qu’un de ses camarades ose lui demander, en pleine lumière et sans anesthésie, de signer un engagement sur l’honneur pour confirmer qu’il ira bien aux présidentielles de 2025. Résultat ? Explosion volcanique en direct. Ceux qui étaient là parlent d’une Kam-eruption rarissime. On aurait entendu les vitres trembler.

Faut dire que le souvenir du "je boycotte donc je suis", version 2020, rôde encore dans les têtes. Et ce spectre hanterait aujourd’hui certains militants qui craignent une nouvelle disparition de Pa’a Kam au moment décisif. L’atmosphère est donc plus "suspicion démocratique" que "confiance aveugle". Kamto, lui, voit d’un œil torve ces appels à clarification, qu’il interprète comme un sérieux déficit de confiance. Un peu comme si on lui demandait de prouver qu’il est encore le capitaine du navire pendant la tempête.

Mais dans les rangs, on tente de calmer le jeu. « Allons doucement ! » murmurent certains militants. Selon eux, ce n’est pas une rébellion, c’est juste... de la démocratie. Après tout, en 2020, le boycott est arrivé comme un cheveu dans la soupe, sans demander l’avis de tout le monde. Alors aujourd’hui, pourquoi ne pas rassurer les troupes qu’on ira jusqu’au bout cette fois-ci ? Hein Pa’a Kam ?

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. D’autres cadres, plus proches du boss, voient un souci d’un autre calibre : ce n’est pas la peur du boycott qui rend nerveux, mais la crainte du hold-up. En clair : certains militants veulent s’assurer que les fameux six milliards – oui, les mêmes qui font saliver autant qu’ils inquiètent – iront bien dans les affiches et les meetings, pas dans un hypothétique repli stratégique de dernière minute.

La vraie question que beaucoup n’osent poser à haute voix mais qui flotte dans les couloirs, c’est : Pa’a Kam, tu vas pas nous faire le coup du “on se retire” après avoir encaissé, hein ?

Comme dirait un vieux sage Baleng, “Affaire Nkap ba très sérieuse”. Et visiblement, au MRC, l’argent n’a pas seulement une odeur… il a aussi une mémoire.

Avec Le Popoli

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