De la Zizanie au RDPC : Jean Nkuete désavoue le meeting de Maroua organisé par le cabinet de Cavaye Yeguie

Une tension interne se dessine au sein du parti au pouvoir, alors que le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC n'aurait pas été informé d'un rassemblement prévu dans la capitale de l'Extrême-Nord.

C'est une information qui révèle des frictions au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Selon nos sources, Jean Nkuete, Secrétaire Général du Comité Central du parti présidentiel, a fait savoir qu'il n'était pas informé de l'initiative prise par le Directeur de Cabinet de Cavaye Yeguie Djibril, Président de l'Assemblée Nationale, d'organiser un rassemblement de jeunes à Maroua le 10 mai 2025.

Cette révélation, qui nous parvient de sources proches du secrétariat général du parti, illustre un apparent défaut de communication entre les différentes instances dirigeantes du RDPC. Plus qu'un simple manquement protocolaire, cette situation pourrait traduire des divergences stratégiques au sein de la formation politique.

Face à cette situation, Jean Nkuete n'a pas hésité à rappeler les règles internes du parti. Le Secrétaire Général du Comité Central aurait clairement signifié aux organisateurs de l'événement de Maroua qu'ils doivent "requérir au préalable son autorisation" avant de mettre en place tout rassemblement au nom du RDPC.

Cette mise au point souligne l'importance de la chaîne hiérarchique au sein du parti au pouvoir et réaffirme le rôle central du Secrétaire Général dans la coordination des activités partisanes. Elle intervient dans un contexte où plusieurs tendances semblent vouloir s'exprimer au sein du RDPC, particulièrement dans les régions septentrionales du pays.

L'organisation d'un rassemblement de jeunes à Maroua, capitale de la région de l'Extrême-Nord, n'est pas anodine. Cette région, confrontée à de nombreux défis sécuritaires et économiques, représente un enjeu important pour le RDPC, qui y a toujours bénéficié d'un fort soutien électoral.

Le timing de l'événement, prévu pour le 10 mai 2025, suscite également des interrogations. Certains observateurs y voient les prémices d'un positionnement en vue d'échéances électorales futures, d'autres l'expression d'une volonté d'autonomie de certaines figures politiques régionales.