Chez Mami Makala, ce petit coin du quartier qui nous a vu grandir. Ce petit coin du quartier où on se retrouvait tous les matins et tous les soirs.
Je me souviens avant d’aller à l’école chaque matin, je m’arrêtais d’abord chez Mami Makala. 4 beignets, haricots 50, bouillie 50 était ma commande de tous les jours.
Chez Mami Makala, il y avait toujours un rang, et on assistait par ordre d’arrivée. Et parfois avant d’arriver sur toi, la bouillie était déjà finie, c’était le vrai ndem hein.
Mami Makala avait toujours un banc là où les gens s’asseyaient pour manger, c’est là-bas que les grands frères du quartier tapaient les commentaires, ils parlaient de tout et de rien, de la nouvelle fille qui vient de Comot au Kwat, du football et de la musique camerounaise.
Savez-vous quelle était la meilleure chose durant cette époque-là ? La meilleure chose était que personne ne connaissait la tribu ou l’origine de l’autre, on était tous les enfants du quartier, on marchait ensemble, on mangeait ensemble.
Mais où est passée cette solidarité qu’il avait entre nous autrefois ? Mes frères et sœurs, cher compatriote, rappelons-nous des choses qui nous unissent. Rappelons-nous de ce qui fait notre force. Ensemble pour un Cameroun meilleur.