Scandale des cargaisons de brut à la SNH: Nathalie Moudiki doit être arrêtée

Moudiki Et President Biya Nathalie Moudiki et Paul Biya

Mon, 14 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Au regard de certains fait graves et flagrants de détournements des ressource du pays, certains analystes pensent que le Cameroun devrait instruire un audit sur la gestion du pétrole du Cameroun car, il est d’autant plus urgent de stopper l’hémorragie.

Il n’est pas superfétatoire de dire que le Pays de Paul Biya reste une véritable curiosité mondiale qui rame à contre-courant de toutes les règles éthiques et de bonne gouvernance sans que cela n’émeuve ses dirigeants. Depuis que l’Administrateur-directeur général de la Société nationale des hydrocarbures Adolph Moudiki a perdu ses capacités à diriger cette entreprise, tout va de travers et des dires, le pire est à redouter si rien n’est fait. L’affaire des 5 cargaisons de brut estimées à 140 milliards de FCFA qui secoue l’édifice en ce moment est certainement la goutte d’eau de trop qui fait déborder le vase, bien que le commun des camerounais sait que tout est possible dans cette marre à caïmans qu’est devenue la SNH tant que l’affaire Glencore n’est pas élucidée.

Dans une note d’information pondue par la SNH datée du 2 avril 2025, on peut y lire : « Le personnel est informé que de fausses allégations en circulation dans les réseaux sociaux font état de la vente illicite par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) de cargaisons de brut… les fonds issus de ces cargaisons peuvent être aisément retracés ; tous les paiements de nos ventes sont garantis par des instruments de paiement émis auprès de nos banques. A l’issue des transactions, ces banques informent la SNH du bon encaissement desdits fonds dans les comptes ouverts dans leurs livres… Aussi, je vous invite à faire fi de ces rumeurs et à continuer à œuvrer sereinement pour l’atteinte des missions que l’Etat a assignée à l’entreprise ».

Comme cela a été le cas avec le communiqué pondu par La SNH à la suite des révélations du scandale de corruption de son personnel par Glencore qui a mis à nu la pratique par cette entreprise nationale des ventes de pétrole à ce client avec de gros rabais inexpliqués, Adolph Moudiki sait pertinemment que malgré le dilatoire, son épouse Nathalie Moudiki et son protégé Emmanuel Soya Bissaya procèdent actuellement au pillage systématique et sans vergogne de la fortune nationale à travers ces détournements des ventes de notre pétrole. Il suffirait d’un audit des ventes de notre pétrole pour que confondre l’Administrateur-Directeur général sur ce qu’il appelle dans sa note de service « fausses allégations ».

Monsieur Adolph Moudiki pardon Nathalie Moudiki puisque c’est elle la vraie gestionnaire ; peut-elle produire un document prouvant à l’opinion nationale que la cargaison de 649.359 barils de brut Lokélé, livrée le 22 octobre 2024 à Techlogix, l’obscure société parrainée par Emmanuel Soya Bissaya a bel et bien été payée le 21 novembre 2024 à la SNH dans son compte logé à la Société générale de Paris, conformément aux dispositions contractuelles ? Elle qui a osé démettre via la signature fausse de son époux ; le directeur commercial adjoint de ses fonctions pour avoir osé porter ces faits graves à leur attention. Les ventes des cargaisons suscitées n'ont jamais été sécurisées par des lettres de crédit ouvertes par des établissements bancaires de premier ordre, lettres de crédit qui devaient être confirmées par les banques où sont logés les comptes de la SNH.

Des nominations pour et asseoir définitivement la dilapidation

Autre curiosité au-dessus de la sorcellerie ; dans un pays qui a totalement perdu ses repères ; Nathalie Moudiki aidé par son amant Igor Soya a pris sur elle de modifier l’organigramme de la SNH en créant des postes de supers directeurs, au-dessus des directeurs nommés par le Conseil d’administration. Par la suite, ce qui est incroyable c’est de nommer d’autorité les supers directeurs par note de service, alors que les directeurs en place ont été nommés par décision du Conseil d’administration. Le vice étant poussé jusqu’à nommer des adjoints pour coordonner les activités des titulaires aux postes.

Par ces nominations qui foulent au pied les règlements et lois portant gestion des sociétés d’Etat et à capitaux publics, on comprend aisément que la SNH échappe désormais à tout contrôle, sa mission de gestion des intérêts de l’Etat dans le secteur pétrolier étant totalement dévoyée par cette clique. De fait ces bandits en col blanc pillent, volent en toute impunité et au nez et à la barbe du président de la république qui ne dit mot. Nous l’avons dit d’ailleurs dans un précèdent article que Chantal Biya est complice. De ce fait, profitant de ce manteau de protection dans un pays où la justice est aux ordres de certaines personnes autrement intouchables ; l’épouse de Moudiki peut se permettre tout genre de lubies financières. C’est ce qui explique des détournements à la queue-leu-leu des recettes des ventes de notre pétrole.

Cette dernière usant de fait, de la signature scannée de son mari, multiplie des forfaits et elle n'a que faire des membres du conseil d'administration de cette structure, qu'elle traite d'ailleurs de petits misérables.D’ailleurs,rappelons-nous ;convoqué au mois de décembre de l’an passé, le conseil d’administration avait été reporté sans façon. Nathalie Moudiki avait carrément fait barricader les portes interdisant l’accès même au Pca qui n’est autre que le Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Biya est mort…

De tels événements ne sont en rien d’autre que les signaux d’une fin de règne. C’est l’illustration de la situation décrite dans un ouvrage intitulé « Les cinq dernières années de Mobutu le roi du Zaïre ». Il s’agit pour l’auteur qui n’était autre que son ancien directeur de Cabinet civil Honoré Gbanda le tableau sombre d’un leader féroce, qui malheureusement au crépuscule de son règne dictatorial, il avait perdu le contrôle de tout.

Tel que ça se passe actuellement au Cameroun, personne n’obéissait aux instructions l’homme qui dans ses jours glorieux faisaient trembler les fauves de la forêt. Ses lieutenants l’avaient carrément lâché y compris ses hommes les plus fidèles. Et pour conclure à propos du Cameroun ; disons sans faire dans la langue de bois ; que Biya est mort même comme ses ministres et responsables du parti s’activent à nous dire le contraire. Bien que respirant encore, nous sommes dans un navire où celui qui est supposé être à la manœuvre a malheureusement perdu le contrôle. Du coup nous fonçons tout droit vers le naufrage. Et tenons nous tranquilles ! des personnes comme Nathalie Moudiki rendrons gorge.

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