Alors qu’une vague de soutien se lève en faveur d’André Onana, en proie à des difficultés en club, Junick Kambeu, Directeur de Publication de Foot D’ici et D’ailleurs, prend le contre-pied. Dans un message posté sur Facebook, il lie le sort du gardien international à celui de Samuel Eto’o, estimant que le manque de respect envers le président de la Fecafoot est intolérable.
La polémique autour d’André Onana ne faiblit pas. Critiqué pour ses performances avec Manchester United, le portier camerounais bénéficie du soutien d’une partie des supporters, mais pas de celui de Junick Kambeu. Ce dernier, figure médiatique du football camerounais, a martelé sa position sur les réseaux sociaux : « Eto’o c’est le plus grand en Afrique, s’il n’est pas respecté, personne ne le sera. »
Depuis plusieurs semaines, une « cabale » – selon les termes de Kambeu – vise Onana en Angleterre, avec des répercussions jusqu’au Cameroun. Les réactions des fans sont polarisées, opposant les « Eglisiens » (partisans de Samuel Eto’o) aux « Hibou » (ses détracteurs). Dans ce défi, Kambeu refuse toute solidarité envers Onana tant que l’héritage d’Eto’o est, selon lui, bafoué.
« Vous acceptez que des gens viennent ici insulter, mépriser Eto’o devant son peuple, avec la complicité de certains membres de l’État, et vous demandez de soutenir la médiocrité ? », interroge-t-il. Tout en reconnaissant les récentes erreurs du gardien (« médiocre sur le match face à Lyon en Europa League »), il rappelle qu’Onana « n’est pas un gardien médiocre », mais victime de la mauvaise passe de son club.
Pour Kambeu, le vrai problème dépasse le cas Onana : c’est celui du manque de respect envers Samuel Eto’o, légende du football africain et président de la Fecafoot. « Quand Samuel est suspendu, c’est la fête chez certains. Quand il est en procès, vous jubilez. Et ensuite, vous appelez à l’unisson pour ce qui vous arrange ? », dénonce-t-il.
Sa position est claire : pas de solidarité sélective. Si les Camerounais tolèrent les attaques contre Eto’o, ils ne peuvent, selon lui, exiger un soutien inconditionnel pour d’autres figures du football national.
Cette prise de parole relance le débat sur l’unité des supporters camerounais et le traitement réservé à leurs icônes. Alors que les réseaux sociaux s’enflamment, une question persiste : le football camerounais peut-il avancer sans apaiser ses divisions internes ?