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La Chambre des comptes de la Cour suprême du Cameroun a décidé de reporter son verdict dans l'affaire impliquant quatre hauts fonctionnaires du ministère de la Santé publique accusés de malversations financières. Initialement prévue pour le 16 avril 2025, la décision a été repoussée au 30 avril prochain.
L'affaire concerne la gestion controversée d'un contrat de 278 millions de FCFA dans le cadre des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Quatre responsables sont au cœur de ce scandale financier :
- Élysée Amour II Eyenga Ndjomo, conseiller technique n°1 au ministère de la Santé
- Ousmane Diaby, chef de la division des études et projets
- Rémy Bekolo Edou, comptable-matériel au cabinet du ministre
- Abiba Ntue Ngapout, payeur à la paierie spécialisée du Trésor auprès du ministère
Lors des audiences précédentes, l'avocat général Félix Owona Etoundi avait requis des sanctions particulièrement sévères contre les accusés, notamment :
- Une interdiction d'exercer tout poste de responsabilité dans la fonction publique pendant 10 ans
- L'interdiction d'assumer des fonctions d'ordonnateur pour une durée de 5 ans
- Une amende individuelle de 2 millions de FCFA pour chacun des accusés
Cette affaire s'inscrit dans le cadre plus large de l'audit des fonds Covid-19 au Cameroun, qui a révélé plusieurs cas de mauvaise gestion et de détournements présumés. Le ministère de la Santé publique est particulièrement visé par ces enquêtes, comme en témoigne ce dossier examiné par la Chambre des comptes.
Les observateurs de la vie publique camerounaise attendent avec impatience le verdict final, qui pourrait créer un précédent dans la lutte contre le détournement des fonds publics, particulièrement ceux alloués aux situations d'urgence comme la pandémie de Covid-19.
Le report de deux semaines permettra aux juges d'examiner plus en profondeur les éléments du dossier avant de rendre leur décision définitive.
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