L'affaire devient grave : Samuel Eto'o appelle à un soulèvement populaire, vers son arrestation

Nous l'avions annoncé il y a deux jours, mais les sceptiques n'ont pas cru. Mécontent de la décision du club Bamboutos de Mbouda de se retirer du championnat camerounais, le président de Fecafoot, Samuel Eto'o envoie un de ses proches à Mbouda pour soudoyer les conducteurs de moto pour qu'ils créent un soulèvement dans la ville. Le proche en question c'est Étienne Tamo, son chef de protocole. Il s'est rendu pour la circonstance à Mbouda avec une enveloppe de huit (08) millions de francs CFA dans le but de provoquer des troubles à l'ordre public.

Lisons plutôt ce communiqué du club pour plus de détails : « C'est avec regret que nous informons l'opinion publique que les négociations et pourparlers engagés avec les émissaires de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) se sont soldés par un échec.

Malheureusement, au lieu de privilégier un dialogue franc et constructif en vue d'une résolution pacifique de la situation, la FECAFOOT a choisi une démarche regrettable d'instrumentalisation de la crise. En effet, nous avons appris qu'un de ses émissaires aurait approché des conducteurs de motos-taxis à Mbouda, leur proposant une somme de huit (08) millions de francs CFA dans le but de provoquer des troubles à l'ordre public.

Face à cette manœuvre inacceptable et au comportement irresponsable de certains acteurs que nous qualifions d'aventuriers solidaires, nous réaffirmons avec fermeté notre décision de nous retirer du championnat. Cette mesure vise avant tout à préserver la paix sociale et à éviter tout bain de sang, car il apparaît clairement que le but ultime de ces agitateurs est de semer la déstabilisation à travers le football camerounais.

Nous appelons toutes les parties éprises de paix et de justice à prendre leurs responsabilités pour préserver l'intérêt supérieur du football national la cohésion sociale au Cameroun ».

Il y a des limites à ne pas franchir et Samuel Eto'o semble flirter avec la lisière de cette limite. Plusieurs observateurs craignent que l'Etat finisse par l'arrêt pour l'ensemble de ses œuvres.