REVELATION: Messanga Nyamding affirme avoir rencontré la BAS pour apaiser les relations avec l'État et Biya

Dans une déclaration qui suscite déjà de nombreuses réactions, Charlemagne Messanga Nyamding a révélé avoir entrepris une démarche de médiation avec le mouvement de la Brigade Anti-Sardinard (BAS), groupe d'opposition réputé pour ses positions radicales contre le régime en place.

S'exprimant lors de l'émission "Club d'Élites" diffusée sur la chaîne Vision 4, le militant du RDPC, parti au pouvoir, a détaillé cette initiative personnelle : « Je voudrais vous dire que j'ai rencontré la BAS. Je l'ai rencontrée à l'effet d'apaiser les relations avec l'État. Je leur ai dit : "Les Biyaïstes ne vont pas se compromettre. Si le président Paul Biya va aux élections, nous nous plions parce nous sommes sa sentinelle. C'est nous qui portons le cordon du Renouveau". [...] Nous sommes restés contents et je crois que nous allons continuer à nous battre avec ces valeurs. »

Cette révélation inattendue intervient dans un contexte politique tendu, alors que la BAS, mouvement de la diaspora camerounaise, continue de manifester régulièrement contre le gouvernement du président Biya dans plusieurs capitales européennes.

Une démarche individuelle qui pose question

Si Messanga Nyamding s'est dit satisfait de cette rencontre, il n'a cependant pas précisé quand elle s'est tenue, ni qui représentait la BAS lors de ces discussions. Il n'a pas non plus indiqué si cette initiative avait reçu l'aval des instances dirigeantes du RDPC ou des autorités gouvernementales.

Cette démarche soulève des interrogations quant à sa portée réelle et à sa capacité à influencer les positions d'un mouvement dont les revendications incluent généralement le départ du président Biya et un changement profond de gouvernance.

Au moment où nous publions cet article, ni la BAS ni les autorités n'ont encore réagi officiellement à ces déclarations. Les observateurs de la scène politique camerounaise attendent avec intérêt de savoir si cette initiative personnelle pourrait déboucher sur un canal de dialogue entre le pouvoir et une partie de l'opposition radicale.

L'émission "Club d'Élites", connue pour ses débats politiques animés, continue ainsi d'être une tribune où se révèlent parfois des informations susceptibles d'influencer le jeu politique camerounais.