Affaire Martinez Zogo – Les familles divisées, un autre drame derrière le procès

Alors que le procès de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo s’enlise, un autre conflit, familial celui-là, aggrave les tensions. Comme le révèle Jeune Afrique, la bataille judiciaire est aussi une guerre entre deux familles du défunt, chacune réclamant la légitimité pour représenter sa mémoire.

D’un côté, l’ex-épouse de Martinez Zogo, accompagnée de sa demi-sœur et de deux de leurs enfants. De l’autre, Diane, l’épouse officiellement reconnue, soutenue par ses deux sœurs et son frère. Cette rivalité a donné lieu à des affrontements en audience, notamment sur les droits successoraux et l’organisation des obsèques.

Pendant ce temps, le corps du journaliste repose toujours à la morgue, près de deux ans et demi après sa mort.

Les avocats des parties civiles, Calvin Job et Félicité Esther Zeifman pour Diane, s’opposent aux manœuvres de la défense, qui multiplie les recours pour retarder le procès. Requêtes en nullité, demandes de mise en liberté provisoire, récusations de juges… Les audiences se succèdent sans avancée majeure.

Selon Jeune Afrique, cette division familiale affaiblit la position des proches de Martinez Zogo face à des accusés puissants, dont l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et des membres de la DGRE.

La prochaine audience, fixée au 15 mai, sera-t-elle l’occasion d’une trêve ou d’une nouvelle escalade ? Les Camerounais, qui suivent ce procès avec attention, espèrent enfin voir la justice rendue pour celui qui fut l’une des voix les plus critiques des médias camerounais.