Réparation de tuyaux de conduite d'eau potable
Au pays de Paul Biya, on ne compte plus les semaines, on compte les crédits. Le Cameroun vient encore de décrocher trois nouveaux prêts, totalisant 112,5 milliards de francs CFA, auprès de banques belges et allemandes.
L’objet de ce nouveau trou dans la poche nationale ? Reconfigurer le système de distribution d’eau potable à Yaoundé pour enfin épouser la capacité XXL de la station de Batschenga (300 000 m³/jour), dont l’eau semble plus théorique que concrète.
Sur le papier, tout est limpide : améliorer l’accès à l’eau. Dans la réalité, c’est plus vaseux. Car pendant que les tuyaux se cherchent, les dettes s’accumulent comme des feuilles mortes. Une économie qui emprunte plus qu’elle ne rembourse, c’est comme un puits sans fond : ça sonne creux et ça sent le bubinga.
Les Camerounais, eux, ont l’impression d’avoir été recrutés comme co-emprunteurs à leur insu. Leurs impôts ? Une dîme prélevée à la source pour nourrir les créanciers internationaux. Et visiblement, le régime a trouvé la recette magique : on ne rembourse pas, sinon quand les huissiers internationaux viendront saisir la trésorerie générale.
Le plus inquiétant ? Même le gouvernement d’après – celui qui viendra après l’après-Biya, donc probablement autour de l’an 2125 – devra continuer à payer ces dettes. Et vu le rythme, nos arrières-petits-enfants auront leur propre carnet de crédit à la BEAC, entre deux devoirs de math.
Au lieu d’investir dans le futur – éducation, natalité, incitations pour les familles – on hypothèque jusqu’aux biberons. Tout ça pour des projets qui, souvent, s’évaporent plus vite qu’une promesse électorale. Car soyons honnêtes : entre l’annonce du prêt et l’inauguration du projet, il y a un trou… souvent rempli par autre chose que du béton.
Bref, au Cameroun, le développement est un mirage, mais la dette est bien réelle. Et pendant que les compteurs tournent, les générations futures, elles, trinquent d’avance.