CNI en 48heures : Martin Mbarga Nguélé pris en flagrant délit de mensonge
Les Camerounais font face à une désillusion grandissante concernant la promesse de délivrance rapide des cartes nationales d'identité (CNI). Alors que la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), dirigée par Martin Mbarga Nguélé, avait annoncé en grande pompe un nouveau système permettant l'obtention des CNI en 24 à 48 heures, la réalité sur le terrain semble bien différente.
En février dernier, un décret présidentiel avait fixé les modalités de délivrance de la nouvelle carte nationale d'identité biométrique, avec une promesse phare : un délai de production ne dépassant pas 48 heures. Martin Mbarga Nguélé, Délégué Général à la Sûreté Nationale, s'était personnellement engagé sur cette nouvelle ère d'efficacité administrative.
Lors du lancement du système, Albert Djella, Commissaire divisionnaire de police et chef du centre national de production des titres identitaires, affirmait avec conviction : "Il n'y a plus de problème, à partir de ce jour la carte nationale est délivrée en 48h comme le prévoit le texte."
Pourtant, plusieurs mois après cette annonce, de nombreux Camerounais ayant effectué leurs démarches se retrouvent dans une situation d'attente prolongée. Selon plusieurs témoignages recueillis devant les commissariats de Yaoundé et Douala, certains citoyens attendent depuis plusieurs semaines sans obtenir leur précieux document.
"J'ai fait ma demande il y a trois semaines. Chaque fois que je me présente pour récupérer ma carte, on me demande de revenir plus tard. C'est toujours la même réponse : 'la machine est en panne'", témoigne un fonctionnaire.
Même son de cloche pour Emmanuel Fouda, commerçant à Douala : "On nous a fait miroiter une révolution administrative, mais c'est pire qu'avant. Au moins, avant, on nous donnait un délai réaliste. Là, on nous fait perdre notre temps avec des fausses promesses."
Selon plusieurs sources au sein de l'administration, le système de production connaît des dysfonctionnements majeurs. "La machine ne produit plus les cartes", confie sous couvert d'anonymat un agent du commissariat central de Yaoundé. "Nous recevons les demandes, mais la production est au point mort depuis des semaines."