La présidence de la République a organisé le 20 mai le défilé comptant pour la fête nationale du Cameroun. Beaucoup de ministres, de préfets, de fonctionnaires, de représentants de l’armée, etc. ont répondu présent à l’évènement. Même le patron de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o Fils, n’a pas souhaité en rester en marge.
Les consignes étaient donc clair. L’une d’entre elles est de ne pas filmer le président Paul Biya. Les appareils ont été interdits pendant le défilé. Seuls les médias accrédités avaient le droit de prendre des images et là encore, Paul Biya a été montré quelques rares fois seulement. Le public téléspectateur, qui attendait de voir à quoi ressemble actuellement sa marche, n’a pas été servi immédiatement.
Mais après, des vidéos ont commencé par circuler. La présidence a beau et bien interdire aux invités de porter sur eux des téléphones, elle n’a pas pu tout contrôler et c’était prévisible. Des personnes présentes sur place ont allumé leur caméra pour prendre des clichés.
« Papi tu es fatigué, va te reposer s’il te plaît », écrit par exemple un lanceur d’alerte auquel est parvenue une vidéo du chef de l’État en train de marcher avec beaucoup de difficultés. L’homme né le 13 février 1933 éprouve du mal à marcher depuis quelque temps.
C’est la raison qui justifie le fait que son entourage veuille le préserver de moqueries diverses en empêchant tout simplement le public de le filmer lors de ses apparitions en public devenues très rares tout de même. Désormais, Paul Biya ne quitte le palais présidentiel que pour une urgence sanitaire ou pour un évènement qu’il ne doit absolument pas louper.
Dans sa forme actuelle, pourrait-il se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain pour essayer de briguer un nouveau mandat ? Bien malin qui peut répondre.