M. Barnabas Wechui, digne fils de Kedjom Ketinguh, réputé pour son dévouement à la cause communautaire, a été enlevé par une bande de "freedom fighters" ambazoniens menés par un certain Ngeh Cyprian — un chef de gang local autoproclamé "général", mais dont le CV ressemble de plus en plus à celui d’un simple escroc armé.
Rançon exigée : 5 millions de FCFA. Non, ce n’est pas une bourse d’étude, c’est le tarif pour récupérer un citoyen sans qu’on retrouve son corps dans un ravin.
L’affaire n’est pas nouvelle. Ces pseudo-libérateurs, censés défendre les droits d’une communauté marginalisée, ont finalement remplacé les slogans révolutionnaires par les devises Western Union. En clair : de la révolution à la régression, il n’y avait qu’un pas… qu’ils ont franchi en bottes et en AK-47.
Aujourd’hui, le théâtre de la lutte anglophone s’est transformé en tragédie de quartier : otages à tout-va, racket organisé, trafic de drogue en plein air et, cerise sur le cercueil, enlèvements de ceux-là mêmes qu’on prétendait sauver.
Oui, les "sauveurs" anglophones kidnappent désormais... les anglophones. Même Boko Haram, pourtant champions en la matière, ne rançonnent pas leurs propres fidèles. Même les rebelles du M23 au Congo ont gardé une certaine éthique guerrière : ils braquent l’ennemi, pas le voisin.
Résultat : les populations locales, qui autrefois chantaient les louanges de leurs « libérateurs », réclament aujourd’hui leur expulsion à coups de casserole. Les héros d’hier sont devenus les bandits de trop.
L'on apprend aux dernières heures que sieur Wechui, après avoir versé la rançon, a été libéré. Mais ses ravisseurs ont pris soin de lui loger une balle dans la jambe.