Les militants du MRC bloqués au siège du parti
Le régime Biya semble pour le moment, avoir réussi à faire échec à l'initiative d'accueil triomphal que réservaient les militants et sympathisants du MRC à Maurice Kamto.
Alors qu'on s'attendait à une mobilisation monstre dans la ville depuis ce début de matinée, l'on peut constater que les rues son plutôt occupées par les policiers et des gendarmes.
Par peur, les gens du MRC se sont cachés. Même ceux qui sont au siège de la formation politique à Douala sont empêchés de sortir du bâtiment.
"8h30 , toujours aucune image de la forte mobilisation prévue à Douala par les militants du MRC, selon les informations, le Prof aurait atterri nuitamment et s'apprêterait à faire sa séance de travail EN CATIMINI au siège du MRC dans le chef-lieu du Littoral sans grands bruits.
Je l'ai déjà martelé ici , laissez Maurice KAMTO faire la politique, il n'est pas un révolutionnaire, il ne veut pas , ne peut pas s'offrir en "sacrifice" pour qui que ce soit. Même en prison, dès qu'on a ouvert les portes , il était le premier à sortir.
Observez bien, depuis qu'il est entré en politique, il subit uniquement les humeurs de sa petite base de révolutionnaires DE FACEBOOK :
Parfois certaines dates des marches sont décidées sur Facebook, et imposées à lui , je me souviens du 22 septembre, oui j'étais témoin , cette date avait été imposée au parti par des gens de Facebook, aucune réunion n'avait débouché sur le choix de cette date.
Regardez ce qui se passe à Douala, ce n'est nullement une initiative du Prof , les gens ont commencé à écrire sur Facebook " et si on sortait en masse accueillir Maurice KAMTO" et voilà comment ils ont commencé à tout préparer dans le vacarme habituel.
La vérité c'est que le Prof KAMTO a construit une petite base RADICALISÉE DANS LE DISCOURS au point où lui-même ne peut plus leur dire NON , le jour qu'il tente , ils vont le broyer.
SANS CONSULTER LE PROF , Ils sont capables d'écrire sur Facebook : " GIGA MEETING À GAROUA LE 25 JUIN" , et ils vont le marteler ainsi chaque jour jusqu'à l'imposer à la hiérarchie du parti.
Le plus choquant dans toute cette bêtise c'est que c'est uniquement DES RÉVOLUTIONNAIRES DE FACEBOOK, DES RÉVOLUTIONNAIRES FAUX PROFILS, DES COUARDS sur qui vous ne pouvez compter si vous êtes en difficulté.
À coup de propagande creuse , de fanatisme, ils vous poussent dans le trou , et une fois au fond du gouffre, ils ne vous soutiennent pas, pire ils sont capables de vous tourner le dos . Méfiez-vous de ces petits révolutionnaires de Facebook, beaucoup de bruits, zéro action concrète sur le terrain, RIEN !
Michel Ngatchou tu es déjà à l'aéroport ? Non l'essentiel pour toi c'était imprimer et vendre tes t-shirts aux "Mboutmen" de Odza pour après rentrer retrouver ta femme et tes enfants.
Dans une vraie logique de révolution,
_ l'emprisonnement de Maurice KAMTO en 2019 aurait été un déclencheur irréversible de quelque chose de grand, RIEN . Le régime sait depuis lors que s'il franchit une limite, il peut l'arrêter, l'enfermer, ou l'enfermer même chez lui et il n' y aura rien. Ce qui pose un vrai problème de LÉGITIMITÉ ET D'ADOPTION POPULAIRE, car on ne peut pas enfermer SANS RISQUE DE TROUBLES GÉNÉRALISÉS un homme vraiment populaire, d'où la question , Maurice KAMTO est-il vraiment populaire ? Au delà de sa petite clique violente de Facebook, est-il vraiment populaire ?
_ sa mise en résidence surveillée pendant deux mois aurait poussé ses partisans dans la rue , zéro,
_ ses multiples menaces ouvertes lors des conférences de presse auraient déjà été un déclencheur d'un truc, niet ,
_ voilà pourquoi à Paris il a dû leur expliquer les choses "terre à terre" en prenant MALADROITEMENT l'exemple du Sénégal, du style : " mais qu'est-ce que vous attendez ? Je dois vous faire un dessin" ?
Depuis la fin du meeting de Paris, ils ont encore lancé en grande pompe et avec beaucoup de bruits et vuvuzela une initiative, mais chacun est couché chez lui , d'autres vont se déguiser en sportifs pour aller au "dimanche Taro" , d'autres dans la couverture avec leurs femmes et leurs enfants,
Ceux là même qui devaient sortir depuis 5h30 pour aller chercher le Prof à l'aéroport et le conduire à Grand Moulin sont calmes, chacun attend que l'autre le fasse pour qu'il publie sur Facebook, au finish il n'y aura rien , sinon une petite séance de travail sur haute surveillance au siège à Douala et après, retour rapide à Yaoundé !
Pourtant ces révolutionnaires de Facebook pouvaient se donner le mot sans trop de bruits afin de mettre l'administration devant les faits . Et dans ce cas le Préfet du Wouri n'aurait eu d'autres choix que D'ENCADRER LES MANIFESTANTS pour que tout se passe bien.
Exemple : le gigantesque accueil à lui réservé par les populations de Bafoussam lorsqu'il venait sur le site de l'éboulement de Ngouache, si ses partisans avaient fait des bruits au préalable sur Facebook, le préfet de la Mifi de l'époque allait lui aussi restreindre les mouvements des populations, mais , mis devant les faits, il avait été obligé de mobiliser les forces de l'ordre pour encadrer cette population sortie en masse pour accueillir le patron de Odza.
Au lieu de préparer l'accueil de Maurice KAMTO en dans le calme et la stratégie, connaissant dans quel contexte nous sommes, les tocards ont pris les téléphones pour sortir les muscles du poulet, pour dire comment ils vont envahir Douala, comment ils vont remplir les rues , et comme toujours, l'autorité administrative dans sa fébrilité a pris des mesures radicales . Et comme ils sont tous poltrons , personne d'eux ne bronchera, si oui SUR FACEBOOK, ils vont ouvrir les téléphones pour brailler, insulter, calomnier , s'incruster dans la vie privée des gens, invectiver , bref des PAVLOVIENS.
Il ne faut pas oublier un autre facteur important : les jeunes de Douala voient bien comment les prisonniers du MRC sont aux oubliettes actuellement, et très peu prendront le risque de les retrouver en taule pour rien , le risque de se retrouver en prison et d'être eux aussi oubliés là-bas ou bien traités de traîtres comme ils le font avec Salomon Beas , oui tout ça compte aussi.
Vous ne pouvez pas abandonner les gens en prison, vous ne vous mobilisez jamais pour leur libération et espérer que d'autres jeunes actuellement en liberté vont encore prendre le risque de se faire arrêter aussi, jamais.
Conclusion, beaucoup de "gonflements" et à la fin en lieu et place d'une vraie explosion, on aura comme toujours un pschitt !"