Amougou Belinga sorti de Kondengui ce lundi de Pentecôte

Amougou Belingaaaaaaa Image illustrative

Mon, 9 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Le procès de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo connaît un nouveau rebondissement ce lundi 9 juin 2025. Après une audience expéditive de seulement cinq minutes au Tribunal militaire de Yaoundé, les débats ont été renvoyés au 30 juin, provoquant le retour en détention des principaux accusés.

Ce lundi matin, les regards étaient tournés vers le Tribunal militaire de Yaoundé où devait se tenir une audience cruciale dans l'affaire Martinez Zogo. Mais contre toute attente, les débats n'ont duré que cinq minutes avant d'être renvoyés au 30 juin 2025.

Jean-Pierre Amougou Belinga, le patron du groupe L'Anecdote soupçonné d'avoir commandité l'assassinat du journaliste, a ainsi regagné sa cellule de la prison centrale de Kondengui, accompagné de ses co-accusés Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur général de la recherche extérieure, et Martin Savom, maire de Bibey.

Cette nouvelle péripétie judiciaire illustre les difficultés rencontrées par la justice camerounaise pour faire avancer ce dossier sensible. Depuis l'ouverture officielle du procès le 25 mars 2024, les audiences se succèdent sans aboutir à des avancées significatives.

L'affaire Martinez Zogo, du nom de cet animateur radio assassiné le 17 janvier 2023 après avoir été enlevé et torturé, continue de susciter l'attention du public camerounais. Le journaliste était connu pour ses prises de position tranchées contre la corruption et avait multiplié les révélations sur des affaires de détournement de fonds publics.

Au total, une vingtaine de personnes sont poursuivies dans cette affaire pour "torture ayant entraîné la mort", "complicité" et "non-dénonciation". En raison de l'implication présumée de membres de l'armée et des services de renseignement, le dossier a été confié à la juridiction militaire.

Depuis plus de deux ans, les prévenus demeurent en détention provisoire, malgré les multiples requêtes de mise en liberté déposées par leurs avocats. Le procès est régulièrement parasité par des querelles procédurales et des manœuvres dilatoires qui retardent l'examen du fond du dossier.

La prochaine audience, fixée au 30 juin 2025, sera-t-elle enfin l'occasion d'entrer dans le vif du sujet ? Les observateurs restent prudents, tant cette affaire aux ramifications politiques complexes semble empêtrée dans les méandres de la justice camerounaise.

Source: www.camerounweb.com