La France a choisi Maurice Kamto : le sortie de route de Bruno Bidjang

Kamtoooooo Maurice Kamto

Thu, 12 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Le journaliste Bruno Bidjang dénonce les contradictions de l'opposition camerounaise dans son rapport à la France, entre éloge et critique selon les circonstances.

L'opposition camerounaise est-elle cohérente dans sa vision des relations franco-camerounaises ? C'est la question que soulève le journaliste Bruno François Bidjang dans une analyse percutante qui met en lumière les contradictions du discours oppositionnel sur la France.

Selon Bruno Bidjang, les réseaux sociaux camerounais ont récemment vibré d'euphorie lorsque la France a accueilli un meeting politique de Maurice Kamto à Paris. "Les partisans du professeur Maurice Kamto saluaient avec fierté la 'maturité démocratique' de la France, qui avait 'ouvert ses portes' pour accueillir un meeting politique", rapporte l'analyste.

Pour le journaliste, l'hexagone était alors devenu "soudain le modèle d'hospitalité républicaine, de liberté d'expression et de respect des droits politiques. Certains allaient jusqu'à dire que la France avait sauvé la démocratie camerounaise en exil."

Mais quelques jours plus tard, le ton a radicalement changé. Lors de la visite officielle d'un haut responsable de la gendarmerie française au Cameroun, "les mêmes applaudisseurs d'hier se transforment en censeurs", dénonce Bruno Bidjang. "Subitement, la France redevient 'impérialiste', 'néocolonialiste', et les responsables camerounais sont accusés de 'soumission'."

Face à ces revirements, Bruno Bidjang pose une question directe : "Où est la cohérence ? Où est la logique ? Où est la vérité du combat ?" Pour l'analyste, cette attitude révèle une vérité dérangeante : "Ce n'est pas la France qu'ils haïssent ou aiment. C'est leur obsession du pouvoir qui guide leurs humeurs."

Le journaliste estime qu'on "ne peut pas célébrer la France quand elle accueille son leader politique, et la vomir lorsqu'elle dialogue avec les institutions camerounaises." Ce "deux poids, deux mesures", selon lui, trahit les véritables motivations de l'opposition.

Bruno Bidjang établit une distinction claire entre un patriotisme authentique et cette attitude qu'il juge opportuniste. "Le vrai patriote, lui, ne change pas de discours selon qui est sur la photo", affirme-t-il dans son analyse.

Pour l'observateur politique, "le vrai patriote comprend que la coopération internationale n'est ni une faiblesse, ni une trahison. C'est une nécessité géostratégique dans un monde complexe." Il rappelle que "la France parle avec Kamto à Paris. Le Cameroun parle avec la France à Yaoundé. C'est cela, le jeu diplomatique."

L'analyse de Bruno Bidjang va plus loin en soulignant les principes fondamentaux des relations internationales souvent ignorés dans les débats politiques camerounais. "La souveraineté ne signifie pas l'isolement. L'indépendance ne signifie pas la haine systématique de l'autre", explique-t-il.

Le journaliste met en garde contre une approche destructrice de la politique : "Ceux qui veulent construire le Cameroun par la division, la rancune, et l'incohérence émotionnelle ne nous mèneront nulle part."

En conclusion de son analyse, Bruno Bidjang lance un appel à la cohérence et à la maturité politique. "Le Cameroun n'a pas besoin de slogans. Il a besoin de lucidité, de stratégie et de cohérence", conclut-il.

Cette critique du journaliste soulève des questions importantes sur la crédibilité de l'opposition camerounaise et sa capacité à proposer une alternative politique cohérente. Elle met également en lumière les défis de communication politique dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient les contradictions et les revirements d'opinion.

L'analyse de Bruno Bidjang invite ainsi à une réflexion plus profonde sur la nature du débat politique camerounais et sur la nécessité d'une opposition plus mature dans ses positions sur les relations internationales du pays.

Source: www.camerounweb.com