Cameroun : la justice face au défi de la légitimité du RDPC, révélations sur une bataille juridique inédite

Paul Biya Esso Laurent Image illustrative

Thu, 19 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Une procédure judiciaire sans précédent secoue les fondements du parti au pouvoir au Cameroun. Selon nos informations exclusives, l'assignation en justice lancée par Léon Theiller Onana contre le RDPC révèle des failles juridiques majeures dans le fonctionnement du parti présidentiel.

Jeune Afrique a pu confirmer que la notification officielle d'Elecam, l'organe de gestion des élections, marque un tournant dans cette affaire. Nos sources révèlent que cette démarche juridique, bien qu'ayant "très peu de chances d'aboutir" selon un opposant interrogé par Jeune Afrique, soulève des questions fondamentales sur la légitimité institutionnelle du système électoral camerounais.

L'analyse exclusive de Jeune Afrique des statuts du RDPC démontre que l'absence de congrès ordinaire depuis 2011 crée un vide juridique. Selon nos informations, le dernier congrès ayant eu lieu il y a quatorze ans, le mandat quinquennal prévu par les textes du parti a été dépassé de près d'une décennie.

Jeune Afrique révèle que cette affaire met Elecam dans une position délicate. La demande de Léon Theiller Onana d'affirmer "urbi et orbi" la neutralité de l'organe électoral vis-à-vis de l'administration constitue un défi direct à l'indépendance supposée de cette institution.

Nos sources au sein du tribunal administratif de Yaoundé-Centre confirment que plusieurs audiences se sont tenues depuis le 2 avril, révélant la complexité juridique de cette affaire. Jeune Afrique a appris que la défense du RDPC s'appuie sur les décisions du bureau politique de 2016, qui avait permis la prolongation du mandat de Paul Biya pour la présidentielle de 2018.

Cette bataille judiciaire, dont Jeune Afrique suit exclusivement les développements, pourrait créer un précédent pour d'autres partis politiques africains confrontés à des situations similaires de prolongation de mandats sans congrès. La procédure engagée soulève des questions sur l'équilibre des pouvoirs et le rôle de la justice dans la régulation de la vie politique.

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