Western Union et Mobile Money: une 'mbenguiste' sucée sans pitié par sa famille à Douala

Aînée d’une fratrie de quatre, une compatriote camerounaise vivant aux USA, du nom de Bénédicte Youo s’est sacrifiée pour sa famille comme une bonne élève du manuel de la fille modèle: école des petits, médicaments de maman, habits, popote, tontines, tout sur ses épaules. Et quand elle a migré aux États-Unis, elle a continué à faire tourner la maison à distance - transferts mensuels comme si elle était une ONG familiale.

Mais voilà, en 2024, la machine a connu un bug : problème de santé, perfusions, congé maladie. Elle prévient gentiment qu’elle ne pourra pas envoyer d’argent ce mois-là. Réaction de sa sœur cadette : "Toi aussi, tu exagères. C’est pas parce que tu es malade que le monde va s’arrêter".

Quant au petit frère ? Il l’a bloquée. Carrément. Silence glacial de maman avec en prime un message religieux passif agressif : "Que Dieu te voie".

Le clou du spectacle ? Un mois plus tard, anniversaire surprise de maman, version gala. Gâteau à 150 000 F, orchestre, habits wax assortis, location de chaises… financé avec quoi ? Le million de francs CFA que Bénédicte avait soigneusement laissé sur un compte au pays pour les "urgences". Géré par sa sœur. Sans appel, sans message, sans remords. Et en bonus : les vidéos de la fête sur Facebook avec filtres et hashtags.

À ce stade, elle a compris : pour eux, elle n’est pas la grande sœur. Elle est la banque. Et quand la banque est malade, on ne l'appelle pas, on la remplace… par son propre argent.

Depuis, elle a tout coupé: câbles, transferts et connexions émotionnelles. Même si une amie bien intentionnée lui a dit : "Tu aurais dû investir dans leur autonomie, pas les entretenir comme des bébés éternels".