Cameroun : Pat Diamant s'offre la Maybach de Gaby Kondo pour 119 millions FCFA

Dans un rebondissement inattendu de l'affaire Gabriel Kondo, la somptueuse Maybach de l'homme d'affaires déchu a trouvé preneur. Selon nos informations exclusives, c'est Pat Diamant, figure controversée du milieu des "feymen" camerounais, qui s'est porté acquéreur du véhicule de prestige lors de la vente organisée par la Société de recouvrement du Cameroun (SRC).

Mise à prix à 119 millions FCFA, la Maybach de Gabriel Kondo a suscité l'attention lors de la vente aux enchères organisée pour solder les dettes de l'ancien patron de Pack Industry S.A envers Union Bank of Cameroon (UBC). Pat Diamant, connu pour son train de vie fastueux et ses activités controversées, n'a pas hésité à débourser cette somme colossale pour s'offrir ce symbole de réussite.

L'identité de l'acquéreur soulève de nombreuses questions. Pat Diamant, surnommé ainsi en référence à son goût pour les bijoux et le luxe ostentatoire, est une figure bien connue des milieux de la cybercriminalité camerounaise. Son acquisition de ce véhicule de prestige intervient dans un contexte où les autorités intensifient leur lutte contre les activités illicites en ligne.

Pour la Société de recouvrement du Cameroun, cette vente représente une part significative des 300 millions FCFA à recouvrer dans le cadre du dossier Gabriel Kondo. La Maybach constituait l'un des biens les plus précieux parmi les 4 véhicules de luxe saisis, aux côtés d'une Rolls Royce et de véhicules Toyota.

Cette transaction illustre de manière saisissante les vicissitudes de la fortune. Gabriel Kondo, jadis homme d'affaires respecté à la tête d'une entreprise prospère ayant bénéficié de financements de 4,3 milliards FCFA en 2014 et 2,5 milliards FCFA en 2018, voit aujourd'hui ses biens les plus précieux passer entre les mains de personnages sulfureux.

L'acquisition de ce véhicule de prestige par Pat Diamant soulève inévitablement des questions sur l'origine de ses fonds. Comment un individu évoluant dans les milieux de la cybercriminalité peut-il légalement acquérir un bien d'une telle valeur ? Cette interrogation s'inscrit dans le débat plus large sur le blanchiment d'argent et les circuits financiers parallèles au Cameroun.

Cette vente, bien que légale dans le cadre de la procédure de recouvrement, risque de ternir l'image de la justice camerounaise. Voir un bien saisi dans le cadre d'une procédure judiciaire passer entre les mains d'un personnage controversé pourrait alimenter les critiques sur l'efficacité du système judiciaire et financier camerounais.