DGSN: un réseaux mafieux de production illégale de passeports démasqué

Des tensions internes au sein du commissariat de l'émi-immigration du Centre à Yaoundé révèlent l'existence présumée d'un réseau de production express de passeports impliquant des agents et un civil, selon des sources policières. L'affaire soulève des questions sur les procédures de délivrance des documents de voyage camerounais.

Selon les informations rapportées par "Le TGV de l'info", des policiers du commissariat de l'émi-immigration du Centre dénoncent des pratiques suspectes dans la gestion des demandes de passeports.

"Comment comprendre qu'un commissaire de police s'occupe des pré-enrôlements, et ensuite envoie certains usagers au centre de production des passeports, alors que notre unité dispose des machines pour le faire ? C'est du louche et nous avons la vérité", aurait déclaré un agent selon ces sources.

Les allégations font état d'un système organisé impliquant la commissaire du poste, un civil et des cadres de la Délégation générale à la Police des frontières (DPF). Ce réseau aurait pour objectif la "production express des passeports en double identité", selon les accusations rapportées.

L'organisation présumée ne se limiterait pas au territoire national mais s'étendrait également à l'étranger, d'après les mêmes sources.

Les révélations auraient créé des tensions au sein de l'unité, opposant notamment le commissaire adjoint aux autres éléments du commissariat. Ces derniers auraient décidé de dénoncer ce qu'ils considèrent comme des irrégularités dans les procédures.

Le commissaire adjoint et le civil mentionné seraient désormais "sur la traque" des enquêteurs internes, selon les informations diffusées.

Les accusations incluent également la délivrance de passeports camerounais à des non-nationaux, sur la base de "faux titres de séjour des pays voisins". Cette pratique, si elle était avérée, constituerait une violation grave des procédures de délivrance des documents de voyage.

Cette affaire, si les allégations se confirmaient, pourrait avoir des implications importantes pour la sécurité nationale et la crédibilité du système de délivrance des documents de voyage camerounais.

Elle soulèverait également des questions sur les mécanismes de contrôle interne au sein des services de police des frontières et sur la supervision des procédures de délivrance des passeports.

Les autorités compétentes n'ont pas encore communiqué officiellement sur cette affaire. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Délégation générale à la Police des frontières n'ont pas réagi aux allégations rapportées.