L’universitaire était au-devant de la scène le 3 juillet dernier au campus de l’Esstic pour la dédicace de son livre intitulé « La communication politique au Cameroun, histoire, institution et médias ».
Joseph Eric Mayi n’est pas de ces universitaires qui aiment le bling-bling ou le buzz. L’on pourrait volontiers le classer da la catégorie des orfèvres de la communication, les détenteurs du savoir vrai et même de la science infuse en matière de communication politique. Il l’a démontré encore le 3 juillet à l’occasion de la cérémonie de dédicace de son livre intitulé « La communication politique au Cameroun, Histoire, institution et médias ».
Et comme le prétexte est tout trouvé, avec la perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’on pourrait naturellement dire que l’occasion a fait le larron. Et pour cette cérémonie, le parterre des invités illustrait déjà de l’importance de la cette kermesse du savoir. En première ligne donc de ses sachant-savants, François Marc Modzom, directeur de l’Esstic, Armand Leka Essomba, le préfacier, Jacques Debonheur Koukam, l’éditeur et non moins directeur la maison d’édition L’Harmattan, le tout sous la modération éclairée du Pr Marie Marcelle Mpessa Mouangue. Dans de cet amphi Hervé Bourges de l’Esstic, qui s’est finalement avéré un peu étroit, un public de confrères du Dr Mayi, les étudiants, des hommes de médias ; de nombreux curieux.
Au-delà donc des flonflons d’usage et les usages en milieux universitaires, Dr Joseph Eric Mayi, après la présentation de l’ouvrage magistralement faite par le Pr Leka Essomba, ne va pas faire dans la dentelle. Surtout dans langue de bois, pour explorer le domaine de la communication politique au Cameroun, surtout que cette dédicace intervient au moment où l’actualité politique au pays est d’une bruyance établie. Au centre de la scène, un public diversifié, pris dans le tourbillon de la complexité médiatique où presse écrite, radio, télé, cybernétique, se côtoient, s’entrecroisent, s’entrechoquent pour illustrer la pluralité du paysage médiatique dans une sorte d’équilibre de la terreur.
« Un faux équilibre en réalité, qui tendrait à sublimer les acteurs politiques pris dans l’engrenage de jeux d’intérêts plus ou moins flous, de calculs opportunistes et de ces trajectoires plus ou moins paradoxales qui peuplent la scène socio médiatique ces derniers temps », confesse l’auteur. Dr Mayi soutient également que c’est le temps du chaos politique apparent d’un pays paradoxalement debout. Un pays à l’unité plurielle et parfois disparate. Un pays si complexe qu’il devient attachant. Un pays si mal dans sa peau de simple pays qu’il proclame « Continent ». Un pays qui rit de ses échecs et pleure de ses victoires. » Voilà ramassée la trame de cet ouvrage qui a tout point de vue est suffisamment évocateur.
Pour mémoire, Dr Mayi est un universitaire spécialisé dans le domaine des sciences de l’information et de la communication. Il est titulaire d’un doctorat Phd, en sciences de l’information et de la communication obtenu à l’Université Côte d’Azur en France. Il est aujourd’hui enseignant chercheur l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic). Dr Mayi est également présenté comme un expert des dynamiques médiatiques et institutionnelles, avec un intérêt particulier pour la communication des gouvernants en Afrique. Tout porte donc à croire que son ouvrage ainsi que ses enseignements contribueront à laisser un marqueur indélébile pour les étudiants qui passeront entre ses mains expertes.